Environnement Lançonnais

2012-01-06 Quelques brèves sur les OGM

vendredi 6 janvier 2012 par Alain KALT (retranscription)

DES OGM PARTOUT SANS LE SAVOIR...

DANS "CONSOMMATEUR D’ALSACE" DE JANVIER 2012 :

Les pouvoirs publics ont élaboré une proposition de décret permettant aux producteurs et aux distributeurs ayant décidé de bannir les OGM de l’indiquer sur leurs produits et d’en informer clairement le public. Mais dans sa forme actuelle, cette initiative est très en deça de ce qu’elle pourrait être. Pour tenter de modifier cet état de fait, plusieurs associations dont France nature environnement (FNE), notre fédération-mère, ont signé un communiqué s’opposant à ce projet de décret en l’état et demandent au gouvernement

- que l’étiquetage puisse être rendu réellement visible pour le consommateur

- que l’étiquette "sans OGM" puisse s’appliquer sur des produits simples (yaourt nature, par exemple) comme sur des produits composés (yaourt aux fruits) dès lors que l’ingrédient concerné représente au moins 50 % en poids de la denrée (et non pas 95 % comme préconisé par les pouvoirs publics).

LE QUEBEC ET LES OGM

Le gouvernement du Québec, la province francophone du Canada, propose à sa population un site qui rend compte de l’état actuel des connaissances générales et scientifiques sur les OGM (organismes génétiquement modifiés) : la conception, les processus d’approbation, les questions éthiques, les effets sur la santé et l’environnement, etc. Le site a pour objet non pas de présenter tous les points de vue connus sur les OGM, mais plutôt d’offrir une information factuelle et accessible concernant l’utilisation des OGM, notamment en matière d’agriculture intensive ou industrielle. Dans certains cas, l’information donnée dans ce site est partielle, car la science n’a pas encore trouvé réponse à toutes les questions touchant les OGM. Aussi, des mises au jour sont effectuées régulièrement, afin de présenter l’information la plus complète et la plus précise possible."

OGM : ORGANISMES GENETIQUEMENT MODIFIES !

Depuis 1996, des associations se battent contre la dissémination des OGM car ils présentent beaucoup trop de risques pour que l’on puisse se permettre leur généralisation. Ils sont un danger pour l’Europe, présentent des risques pour la santé et menacent les équilibres économiques et sociaux. Ils posent aussi des questions éthiques qui n’ont pas fait l’objet d’un débat suffisant.. Ces associations sont opposées à la culture des OGM en plein champ, source de pollution génétique et menace pour la biodiversité car elles contaminent inévitablement les filières agricoles traditionnelles et bio. Par contre elles ne sont pas opposées à la recherche médicale en milieu confiné (sous serre et en laboratoire). Mais aujourd’hui les OGM enrichissent les grandes multinationales de l’agro-alimentaire. Par ailleurs elles appauvrissent les petits paysans, standardisent les pratiques agricoles et mettent en danger la biodiversité et vont à l’encontre d’une agriculture durable.

LYON : UN AGRICULTEUR DEFIE MONSANTO

Dans le journal gratuit de ce mardi "METRO" sous "Métrorégions" :

Justice. C’est une première en France. Un agriculteur charentais a demandé hier au Tribunal de grande instance de Lyon de déclarer le géant américain de l’agro-alimentaire Monsanto, le roi des OGM (organismes génétiquement modifiés), responsable de son intoxication par un puissant herbicide. "Je souhaite que le tribunal continue au moins les expertises pour confirmer le lien entre mes problèmes de santé et le produit auquel mes collègues et moi avons été exposés", confiait avant l’audience Paul François, 47 ans, devenu le porte-drapeau des victimes des pesticides. Le 27 avril 2004, le céréalier de Bernac avait reçu en plein visage des vapeurs de Lasso, un désherbant produit par le numéro un mondial de l’agrochimie, alors qu’il ouvrait la cuve d’une machine à pulvériser pour vérifier son nettoyage. Le jugement a été mis en délibéré au 13 février 2012. ÉTATS-UNIS et OGM : LES PROBLÈMES S’ACCUMULENT

Les États-Unis restent le berceau des plantes génétiquement modifiées. Après 15 ans de cultures de plantes génétiquement modifiées, les problèmes s’accumulent :condamnation de l’administration pour avoir mal évalué les risques, plaintes d’agriculteurs au Congrès pour des advertices envahissantes, guerre commerciale entre entreprises. Le tout dans un pays où les consommateurs ne peuvent savoir s’ils consomment des plantes génétiquement modifiées mais où la société civile s’impose de plus en plus dans le débat.

LES PREMIERS ESSAIS CLINIQUES D’UNE PROTÉINE ANTIVIRALE PRODUITE PAR DU TABAC OGM DÉBUTENT EN EUROPE

Il s’agit d’un anticorps humain qui empêche la pénétration du virus du sida dans les cellules. Cette protéine est produite dans des lignées de tabac dont la culture est autorisée en milieu confiné en Allemagne. Elle va être testée comme tout médicament à travers plusieurs cycles d’essais cliniques en Angleterre. Quelques médicaments comme l’insuline sont déjà produits en routine par des bactéries OGM (organismes génétiquement modifiés)

MONSANTO, MAÏS OGM : LES EXPERTS DANS LE BROUILLARD

Dans "Le Nouvel Observateur" de janvier 2012

De José Bové à Nicolas Sarkozy, c’est non. Il n’y aura pas de maïs OGM (organisme génétiquement modifié) MONSANTO 810 dans nos champs, malgré la décision du Conseil d’Etat qui a annulé le 28 novembre dernier la clause de sauvegarde française. "La vérité est que l’on refuse le Monsanto 810 parce qu’on le refuse ! C’est l’argumentaire d’un enfant buté qui a déjà entraîné un retard de quinze ans pour la recherche française !" s’insurge l’Association française des Biotechnologies végétales (AFVB).

Il est exact que le Conseil d’Etat se borne à répercuter la décision de la Cour de Justice européenne qui constatait qu’aucun des risques supposés sur l’environnement n’est démontré. Sauf que la firme Monsanto a toujours refusé de livrer ses analyses sur les rats nourris au maïs OGM au-delà de 24 mois d’existence, comme c’est exigé dans les tests sur les médicaments. Et que des études font apparaître que la toxine Bt du maïs Monsanto affecte d’autres insectes que les ravageurs ciblés et renforce leur résistance. Rien de catégorique, ni dans un sens ni dans l’autre. En attendant, les semenciers français mais aussi l’Institut national de la Recherche agronomique (Inra) poursuivent leurs expériences de plantes génétiquement modifiées en Espagne ou aux Etats-Unis d’Amérique..."


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