Environnement Lançonnais

2012-01-03 Quelques brèves sur les OGM

mardi 3 janvier 2012 par Alain KALT (retranscription)

Ce que les plantes OGM étaient censées apporter

Dans "CONSOMMATEURS D’ ALSACE" de jannvier 2012, sous "RISQUES ALIMENTAIRES" : "Au départ, les plantes OGM étaient censées réduire l’ emploi de pesticides dans l’ agriculture, voire d’ annihiler la faim dans le monde. A l’ arrivée, on en est loin. En réalité, cette technologie sert surtout les intérêts de groupes agro-industriels. COMMENT FAIRE POUR EVITER DE CONSOMMER DES OGM ? Les produits bio, portant le label AB, sont les meilleurs des remparts. Ces derniers étant plus onéreux, il n’ est pas toujours possible d’ en consommer. Sachez que les Etats-Unis d’ Amérique, l’ Argentine et le Brésil occupent le peloton de tête des pays du classement mondial des plantes OGM. Soyez donc attentif à la provenance des produits achetés. Lisez bien les étiquettes. Dès qu’ un produit se compose de plus de 0,9 % d’ OGM, l’ étiquette doit mentionner "Contient des OGM".

DECLARATION DES CULTURES OGM : QUE DIT LE DECRET ?

L’adoption, en 2008, de la loi sur les OGM (organismes génétiquement modifiés), impliquait la publication ultérieure de 19 textes réglementaires d’application pour la mettre en oeuvre. Trois ans après, la plupart de ces textes sont toujours attendus. L’un d’entre eux, le décret concernant la déclaration de cultures d’OGM, a été publié le 16 juillet 2011 au Journal officiel. Devront être informés non seulement les services du ministère de l’Agriculture mais également les exploitants de parcelles "entourant une parcelle destinée à une culture de végétaux génétiquement modifiés". Qu’il s’agisse de cultures à visée commerciale ou d’essais, doivent leur être communiquées : les coordonnées de la parcelle, l’espèce végétale cultivée, la surface couverte ou encore la durée prévue de la culture. Le texte prévoit aussi les délais dans lesquels ces informations doivent être diffusées.

SUICIDE COLLECTIF DE 1500 FERMIERS INDIENS RUINES à CAUSE DES OGM !!!

Ces dernières semaines, 1500 fermiers se sont suicidés collectivement en Inde, dans la province de Chattisgarh. Un phénomène récurrent puisque les chiffres officiels font état de 1000 suicides mensuels ... depuis plus de 15 ans. En cause, l’endettement des paysans lié à l’achat de semences OGM (organismes génétiquement modifiés) miraculeuses... qui se révèlent catastrophiques. Depuis le milieu des années 80, l’Inde a accepté d’ouvrir totalement son marché en contrepartie de l’aide du Fonds monétaire international. Une révolution économique s’en suivit, qui en fit un terrain d’expérimentation mondial en matière agricole. Depuis lors les paysans sont livrés aux promesses des vendeurs de semences magiques : les rendements devaient être exceptionnels et les insectes et parasites rangés dans les tiroirs de l’histoire. Les variétés traditionnelles ont même été interdites dans nombreuses banques de semences gouvernementales. Mais pour toucher le Graal, il fallait débourser dix fois plus pour la même quantité de semences . Le prix de la gloire. Et les paysans se sont massivement endettés sauf que les semences OGM (de Monsanto, faut-il le préciser) sont tombées malades par le vers (vorace) de la capsule. Les semenciers avaient juste oublié de préciser que les plantes n’étaient pas résistantes aux maladies locales et qu’il fallait donc répandre des tonnes de pesticides en plus. Il avaient aussi omis d’indiquer que les variétés en question buvaient deux fois plus d’eau et dégradaient les sols à grande vitesse. Du coup, les sécheresses ont été amplifiées et les rendements réduits à peau de chagrin !

ETATS-UNIS : VERS UNE ACCELERATION DES AUTORISATIONS OGM

Avec l’intention implicite d’accélérer les procédures d’autorisation des OGM (organismes génétiquement modifiés), un député américain a déposé le 26 mai 2011, une proposition de loi devant la Chambre des représentants. D’après ce texte, The expediting agriculture through science (EATS), une demande d’autorisation dans un délai imparti équivaudra à une acceptation. Ainsi le délai en question pourrait se résuire à 8 mois. Un tel système donnerait la possibilité de valider des autorisations sans même que les dossiers aient été consultés et assouplirait encore l’actuel cadre juridique américain propre aux OGM. En effet, aux Etats-Unis d’Amérique, l’évaluation des risques environnementaux se passe en deux temps, une première évaluation légère déterminant si une seconde évaluation plus poussée est nécessaire. Pour l’heure, la proposition de loi doit encore être discutée au sein des deux chambres qui composent le congrès des Etats-Unis, la Chambre des représentants et le Sénat.

DE NOUVELLES TECHNIQUES DE BIOTECHNOLOGIE POUR ECHAPPER à LA LOI SUR LES OGM ?

En 2008, la Commission européenne demandait à un groupe d’experts de définir si les nouvelles techniques de transformation des plantes (mutagenèse, cisgenèse,etc...) conduisent à des plantes qui seront soumises à la législation sur les OGM (organismes génétiquement modifiés). Depuis, aucune nouvelle du travail de ce groupe ... jusqu’à février 2011, avec un rapport intermédiaire. Au vu de ce rapport, il semble que les experts recommanderont que beaucoup des plantes issues de ces nouvelles techniques ne soient pas soumises à la législation OGM.

LE MONDE SELON HOUDEBINE

Dans "Le Canard enchaîné" du mercredi 28 décembre, sous "Conflit de canard" :

L’année 2012 sera transgénique ou ne sera pas. C’est un chercheur de l’Institut national de la recherche agronomique qui nous le prédit. Louis-Marie Houdebine, c’est son nom, est directeur de recherche à l’Inra et zélé défenseur de la cause OGM en France. Lors d’une tournée dans les Côtes-d’Armor, le pays du cochon, il a porté la bonne nouvelle aux éleveurs : au lieu de réduire le nombre de porcheries industrielles, on va fabriquer un cochon transgénique qui fait moins de phosphate, un ingrédient du lisier qui contribue à la prolifération des algues vertes. Grâce à ce cochon, les éleveurs pourront produire encore plus, encore plus vite, sans avoir les écolos sur le dos ...

COTON et MAÏS OGM : PAS D’ACCORD ENTRE LES MINISTRES EUROPEENS de L’AGRICULTURE

Les ministres européens de l’Agriculture, réunis le 15 décembre 2011 à Bruxelles, ne sont pas parvenus à trouver une majorité qualifiée pour ou contre l’autorisation de mise sur le marché, proposée par la Commission européenne, concernant quatre variétés génétiquement modifiées utilisées dans l’alimentation et le fourrage "à l’exclusion de leur culture", selon le communiqué du Conseil ! Il s’agit de trois maïs OGM de Syngenta ’Bt 11xMIR604, MIL 804xGA21, Bt 11xMIR604xGA21) et un coton transgénique d1DOW AgroSciences (x24-236x3006-210-23). L’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) avait pourtant émis "des avos favorables" sur ces quatre 0GM. C’est désormais au tour de la Commission européenne d’arbîtrer. Si Bruxelles donne son feu vert, ces OGM pourraient être importés dans l’Union européenne mais pas cultivés.

PAS D’OGM POUR LES ABEILLES

Le jeudi Ier décembre 2011, 170 organisations apicoles et environnementales ont mis en ligne une pétition intitulée "pour une protection de l’apiculture et des consommateurs face au lobby des OGM" pour demander notamment au gouvernement français mais aussi au Commissaire européen en charge du dossier OGM : d’interdire l’ensemble des cultures de maïs Mon 810, de ne pas renouveler l’autorisation du maïs 810, et de "faire évaluer rigoureusement l’impact des plantes transgéniques sur les ruchers, notamment les couvains et les abeilles hivernales, et de rendre public tous les protocoles, et résultats.

Dans "CONSOMMATEURS D’ALSACE" de JANVIER 2012 :"OGM, LE DEBAT N’EST PAS CLOS

En matière d’OGM (organismes génétiquement modifiés), l’idéologie l’emporte souvent sur la science. L’intérêt du rapport rendu par des experts indépendants mandatés par l’Etat pour analyser les impacts (sauf ceux sur la santé) des cultures transgéniques : Ils devaient étudier les plantes tolérantes à des herbicides, ces derniers détruisant tout sauf la plante cultivée. Des chercheurs de l’INRA et du CNRS ont examiné 1400 publications et leurs conclusions sont très mitigées. Ils évoquent deux phénomènes bien connus : d’autres s’adaptent à l’herbicide utilisé. Ce qui rend nécessaire le recours curatif à des traitements aux herbicides supplémentaires". Du coup, "les enquêtes récentes réalisées aux Etats-Unis d’Amérique montrent que le différenciel de consommation d’herbicides devient en quelques années défavorable pour le soja et le coton". En France, c’est le maïs Mon 810 résistant à un insecte ravageur, qui est au coeur des débats et qui a vu récemment son moratoire sur sa culture annulé par le Conseil d’Etat au motif que les risques pour l’environnement n’étaient pas suffisamment prouvés. Il s’affaire maintenant à rassembler les éléments appuyant une interdiction que souhaitent une majorité de consommateurs.

PREMIERE MISE EN EVIDENCE SCIENTIFIQUE DE L’INSUFFISANCE DES ETUDES DE RISQUES MENEES SUR LES PLANTES TRANSGENIQUES Bt

Une étude scientifique menée par un consortium international de quatre laboratoires de recherche indépendants vient de révéler des insuffisances dans l’approche utilisée pour l’évaluation des risques relatifs à la culture de plantes génétiquement modifiées produisant des toxines insecticides Bt (PGM Bt) - bacilius thurigensis-. Pour la première fois, il est montré que les résultats produits par l’industrie et d’autres institutions ne sont pas fiables et reproductifs, car ils n’ont pas été produits et validés selon des méthodes connues et standardisées. Ils ne sont pas utilisables sans validation ultérieure. Les toxines insecticides Bt proviennent de bactéries du sol. Un exemple de culture Bt est le maïs Mon 810 cultivé dans certains pays de l’Union européenne et/ou importé et utilisé pour l’alimentation animale.


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