Environnement Lançonnais

Stévia : 7 fois meilleure que le sucre

lundi 19 septembre 2011 par Alain KALT (retranscription)

Si vous avez une tendance au diabète, à l’obésité, à l’hypertension, une intolérance au glucose, ou simplement envie de rester en bonne santé, intéressez-vous à la stévia. Sans doute l’avez-vous déjà fait, d’ailleurs, mais si ce n’est pas le cas, il est urgent que vous lisiez cet article. La stévia est un édulcorant naturel dérivé de la stevia rebaudiana, une plante qui est consommée depuis des siècles par les indiens Guarani du Paraguay et du Brésil. Mais ce n’est qu’à la fin du 19e siècle qu’un botaniste suisse, qui faisait des recherches en Amérique du Sud, a décrit cette plante, que les Guaranis appelaient ka’a he’ê (« herbe sucrée »), et l’a rapportée en Europe. Les Japonais ont commencé à cultiver cette espèce au début des années 1970, pour remplacer les édulcorants artificiels en voie d’interdiction dans leur pays. Aujourd’hui, la stévia est cultivée et consommée dans de nombreux pays d’Asie (Chine, Corée, Taïwan, Thaïlande et Malaisie), en Israël et en Amérique du Sud (Argentine, Brésil, Paraguay). En France et en Europe, malheureusement, la stévia dans sa forme naturelle est interdite à la consommation. La raison invoquée par les autorités est que cette plante pourrait avoir un impact négatif sur la reproduction humaine, et être cancérigène. Il est vrai que la stévia était traditionnellement considérée par les Indiens comme abortive, à fortes doses. Mais, après avoir analysé attentivement l’ensemble des données sur ces questions, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a conclu, en 2006, que les stéviosides n’ont pas d’effets négatifs sur la reproduction et ne sont pas cancérigènes. (1) Cela n’a bien entendu pas empêché nos administrations de maintenir leur interdiction formelle de consommer les feuilles de stevia, en poudre ou autre. Cependant, grâce à l’intense lobbying de militants du bio, une autorisation provisoire a été consentie par la France, en 2009, de consommer un extrait particulier de stevia, le rebaudioside A (également abrégé RebA), sous une concentration de 97 % minimum. Les lecteurs québecois de Santé & Nutrition, eux, devront encore attendre, le RebA étant toujours interdit à la consommation au Canada, ainsi que toute forme de stévia. En France, vous pouvez donc trouver aujourd’hui dans le commerce de nombreux produits et édulcorants à l’extrait de stévia, et c’est déjà formidable. En effet, l’extrait de stévia diffère du sucre par de nombreux aspects, et il y a de multiples raisons que vous la préfériez au saccharose (sucre de table), que vous soyez diabétique ou que vous cherchiez simplement à vivre de façon plus saine. Nous allons les passer en revue.

La stévia est très, très puissante

Les feuilles crues de stévia (interdites à la consommation en France, je vous le rappelle), sont à peu près 40 fois plus sucrées que le sucre, et la poudre de stévia qui en est dérivée (que vous pouvez acheter dans le commerce) est jusqu’à 300 fois plus sucrée. Cela veut dire que 3,5 grammes d’extrait de stévia sucrent plus... qu’un kilo de sucre ! Cela veut dire que, pour toutes vos recettes sucrées, une petite pointe de stévia suffit. Comme vous pouvez garder la stévia dans vos étagères pendant cinq ans, l’investissement vaut la peine.

La stévia ne contient pas de calories

Le sucre raffiné fait grossir. Le saccharose contient 400 kilocalories pour 100 g, et il est tellement répandu dans l’alimentation moderne que cela devient une activité à plein-temps d’essayer de l’éviter. La conséquence est que 42 % de la population française est en surpoids ou obèse, et chez nos enfants – qui sont exposés au sucre raffiné dès leur plus jeune âge – le chiffre est de 19 %. (2) Ces chiffres alarmants sont trois fois plus élevés qu’il y a trente ans. Heureusement, la stévia ne contient strictement aucune calorie. Bien que ce ne soit en aucun cas un produit amaigrissant, ses avantages en la matière sont évidents.

La stévia supprime les fringales

Comme nous le savons tous, il y a une accoutumance au sucre. Plus vous en mangez, plus vous avez envie d’en consommer. Les édulcorants artificiels comme l’aspartame n’ont peut être pas de calories, ils n’en provoquent pas moins des fringales et l’envie de sucreries. De plus, un nombre croissant de consommateurs au cours des années ont témoigné des effets secondaires indésirables des édulcorants artificiels, depuis les maux de tête jusqu’aux douleurs d’estomac. La stévia au contraire, supprime les fringales et le désir de sucreries. Et depuis 40 ans qu’elle est consommée à grande échelle au Japon (40 % du marché des édulcorants), aucun effet indésirable n’a été signalé.

La stévia est bonne pour vos dents

Quand vous consommez du sucre, une couche collante de bactéries se forme sur vos dents, provoquant de la plaque dentaire et, sur le long terme, des caries. Dans les chewing-gums et les dentifrices, les fabricants utilisent donc des « alcools de sucre » (aussi appelés polyols) comme le sorbital, l’erythritol et le xylitol parce que les bactéries dentaires ne peuvent pas les faire fermenter, et donc adhérer aux dents. Ces alcools de sucre ont toutefois des inconvénients : ils contiennent encore beaucoup de calories, et certains peuvent encore avoir un index glycémique élevé, ce qui n’est pas bon pour les diabétiques. Enfin, ils peuvent provoquer ballonnements et flatulences chez les personnes sensibles. La stévia a les mêmes avantages pour les dents que les polyols... mais sans les inconvénients !

La stévia est formidable pour les diabétiques

Le sucre est mauvais pour les diabétiques parce qu’il contient de fortes quantités de glucides, jusqu’à 99 % pour le sucre blanc raffiné. Pour indiquer quels types de nourriture conviennent aux diabétiques, et quels sont ceux qu’ils doivent éviter, un système a été inventé : l’Index Glycémique. Je vous épargnerai les détails de la façon dont ce système fonctionne. Il vous suffit de savoir qu’un aliment ayant un indice glycémique (IG) inférieur à 50 est considéré comme relativement bon pour les diabétiques. Plus l’IG est bas, mieux c’est. Pour vous donner une idée, une pomme a un IG de 39 (quoique cela puisse varier selon le type de pommes). Les frites ont un IG de 95. Le sucre de table a un IG de 80. La stévia, elle, a un IG de 0 (oui, zéro). C’est donc le produit idéal pour atténuer les symptômes du diabète, sans avoir à renoncer le moins du monde aux aliments sucrés.

La stévia régule l’hypertension

Pendant des générations, les Indiens d’Amérique du Sud ont utilisé la stévia pour sucrer leur maté, une sorte de tisane. En plus de son pouvoir sucrant, ils l’utilisaient pour diminuer la pression sanguine chez les personnes souffrant d’hypertension. Actuellement, les médecins d’Amérique du Sud prescrivent même officiellement des médicaments contenant de la stévia pour réguler l’hypertension. En Chine, 2 études cliniques de très bonne qualité et de longue durée (1 an et 2 ans, 750 mg et 1 500 mg de stéviosides par jour) ont donné des résultats concluants auprès de patients souffrant d’hypertension légère ou modérée (réduction d’environ 7 %). (3) Des recherches approfondies ont également démontré que la stévia ne diminue pas la pression sanguine chez les personnes en bonne santé.

La stévia lutte contre la candidose

Le candida albicans est une levure naturelle présente dans vos intestins, y compris si vous êtes en bonne santé. Mais chez certaines personnes, la population de candida peut exploser, provoquant une infection appelée candidase, avec diarrhées, nausées, vomissements. La principale cause de candidase est la fermentation de sucre dans l’intestin. Par conséquent, on lutte souvent contre la candidase en supprimant le saccharose dans l’alimentation du malade. Il ne devrait cependant y avoir aucun problème à ce que vous remplaciez le sucre par de la stévia, dans cette situation. Consultez toujours votre médecin avant de modifier votre régime alimentaire, cependant, et veillez à utiliser de l’extrait de stévia pur. Certaines marques ajoutent de la maltodextrine ou de l’inuline dans leurs produits ; ce sont des substances qu’il vaut mieux éviter si vous êtes sujet à la candidase.

Conclusion sur la stévia

Si vous êtes habitué au sucre, l’arrière-goût de réglisse de la stévia peut vous surprendre, et vous mettrez peut-être un petit peu de temps avant de vous y habituer. Mais l’un dans l’autre, les avantages de la stévia compensent très largement cet inconvénient. Alors, faites au moins l’essai !

A votre santé, Jean-Marc Dupuis

Sources : (1) WHO FOOD ADDITIVES SERIES : 54. Safety evaluation of certain food additives Prepared by the Sixty-third meeting of the Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA), 2006, page 138 à 141 [Consulté le 18 mars 2011] http://whqlibdoc.who.int (2) Etude ObEpi, réalisée en 2003 par l’Institut Roche de l’Obésité avec la Sofres (3) Chan P, Tomlinson B, et al. A double-blind placebo-controlled study of the effectiveness and tolerability of oral stevioside in human hypertension. Br J Clin Pharmacol. 2000 Sep ;50(3):215-20 6. Hsieh MH, Chan P, et al. Efficacy and tolerability of oral stevioside in patients with mild essential hypertension : a two-year, randomized, placebo-controlled study. Clin Ther. 2003 Nov ;25(11):2797-808. **********************

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