Environnement Lançonnais

Stratégie anti-gastro

mardi 22 novembre 2011 par Alain KALT (retranscription)

Je vous écris d’un avion qui survole les Caraïbes. Sur la mer turquoise se détachent des bancs de sable microscopiques, les Iles Caïmans. Ce chapelet d’îlots abrite les comptes off-shore de tous les dictateurs de la planète. Il hébergerait, en particulier, la fortune du Président de l’île voisine, Cuba. Cette fortune est estimée par le magazine Forbes à 900 millions de dollars, ce qui n’est pas mal dans un pays où règne supposément une parfaite égalité de salaire parmi les citoyens : 40 centimes d’euros par jour. C’est ce qui m’a donné l’idée du titre, pas très brillant je vous le concède, du billet d’aujourd’hui. Mais le fait est que je viens de recevoir un dossier de mon collègue Xavier Kern, ingénieur biomédical et passionné comme moi de médecines naturelles. Il me rappelle que l’extrême douceur des mois de septembre et octobre en Europe a dopé les bactéries, qu’elles passent à l’attaque maintenant qu’arrive la vague de froid, et qu’il est urgent de faire un point sur les façons simples d’éviter d’être bêtement touché vous aussi par l’épidémie de gastro-entérite qui vient de se déclencher.

Reconnaître la « gastro »

Les symptômes de la gastro sont les suivants : nausées, perte d’appétit, crampes abdominales et vomissements qui apparaissent brutalement, diarrhée, fièvre et céphalées (maux de tête). (1) C’est une maladie qui peut-être d’origine bactérienne, provenir de parasites mais qui est dans la majorité des cas provoquée par un virus. On l’appelle alors la grippe intestinale. Chez les enfants de plus de 2 ans et chez les adultes, le virus de la gastro est généralement le rotavirus. Les bactéries qui causent la gastro se transmettent par voie oro-fécale, un mot qu’emploient les médecins et les personnes polies pour désigner un mode de transmission particulièrement dégoûtant. En effet, le voie oro-fécale veut dire que des selles contaminées se retrouvent dans la bouche, le nez ou les yeux d’une autre personne. Cela se produit quand vous touchez une personne ou un objet souillé par des excréments puis que vous vous frottez les yeux, le nez, ou que vous mettez vos doigts dans la bouche, ou quand vous buvez de l’eau qui a elle-même été contaminée par des excréments. Le rotavirus, lui, se transmet par les microgouttelettes libérées dans l’air lorsque vous toussez ou éternuez. Une personne touchée peut être contagieuse le jour précédant ses premiers symptômes et durant cinq à dix jours. Elle peut contaminer presque 80’000 personnes par jour si elle fréquente des lieux publics. A la surface des objets, le virus de la gastro reste actif dix jours ! Une fois que le rotavirus est entré dans votre corps, il va chercher à pénétrer dans une de vos cellules. Car c’est là que ce fâcheux intrus va se développer puis passer dans les cellules voisines pour les contaminer à leur tour. Votre première arme contre ce virus est donc de l’empêcher d’entrer dans votre organisme.

Règles élémentaires d’hygiène

Evitez en toute circonstance de toucher vos muqueuses avec des mains sales ou tout autre objet à la propreté douteuse. Les muqueuses sont très perméables aux bactéries, et c’est par elles que vous risquez le plus d’être contaminé. Les mains sont le principal véhicule, car toutes vos « lignes » dans la paume sont souvent chaudes et humides. Elles offrent aux bactéries un abri douillet pour se loger et proliférer. Si vous fumez, lavez-vous les mains avant votre pause cigarette. La transmission se fait le plus souvent avec les gens que vous fréquentez de près, donc entre collègues de travail, covoyageurs dans les transports publics, en famille, avec votre conjoint. Pour les enfants, ce sont évidemment les camarades de crèche, d’école et les professeurs qui sont la première source de contamination. Les barres de métro/bus/tramway ne sont pas, chez nous, nettoyées tous les jours, comme c’est le cas au Japon. Les menus dans les restaurants, les barres des caddies, les digicodes et même, plus surprenant, les stéthoscopes de nos médecins, ainsi que les appareils pour mesurer la tension, sont des nids à bactéries. Une étude a montré que l’hygiène dans les cabinets médicaux n’est pas aussi stricte que l’on pouvait le penser, et ceci notamment au niveau des stéthoscopes, tensiomètres, et mains des médecins. La Haute Autorité de Santé en France (HAS) a mis en place en juin 2007 des recommandations à suivre dans les cabinets médicaux (2) et pas sans raisons du fait de la prolifération des maladies nosocomiales.

Apprenez à tousser correctement

Si vous êtes comme moi, vous avez appris, étant petit, à mettre la main devant votre bouche lorsque vous toussez. C’est évidemment mieux que rien, et cela protège en effet votre entourage des postillons et des microbes, tout en lui évitant le spectacle pas toujours gracieux d’une langue, d’une dentition, et d’une gorge exposés. Songez cependant que votre main est désormais contaminée et qu’il faudra vous laver les mains au savon et à l’eau chaude, puis avec un gel antibactérien désinfectant, si vous ne voulez pas faire de cadeau empoisonné à la prochaine personne à qui vous direz bonjour. Vous pouvez limiter ce risque en toussant dans votre coude, ou dans un mouchoir si vous en avez le temps. A ce propos, oubliez les mouchoirs en tissu de votre enfance, nids à microbes, et préférez leur les mouchoirs en papier jetables.

Boostez votre système immunitaire

Soignez votre flore intestinale, pièce stratégique de votre dispositif de défense immunitaire, en consommant des prébiotiques, aliments que vous ne digérez pas mais qui serviront de nourriture aux bonnes bactéries qui sont dans votre intestin, et en prenant des probiotiques, c’est-à-dire des bactéries et levures qui ont un effet positif pour votre santé, et qui régénèreront votre flore intestinale. Le miso et les produits issus de la lactofermentations ou fermentations lactiques, comme la choucroute, sont des aliments quasi miraculeux pour la reconstitution de la flore intestinale et bactérienne en générale. Vous avez peut-être déjà entendu parler, dans les rayons de phytothérapie (se soigner par les plantes), des échinacées, ces plantes qui renforcent le système immunitaire. Vous pouvez trouver des préparations sous forme de teinture mère : le principe actif de la plante est extrait avec de l’alcool, mais les quantités restantes dans le produit final sont très faibles. En prévention, vous pouvez prendre trente gouttes d’échinacées, trois fois par jour, à mélanger dans de l’eau ou tout autre liquide. La cure dure deux semaines à un mois, et est à renouveler si vous sentez des alertes. Un flacon de 60 mL d’échinacées coûte environ quatre euros, et devrait pouvoir vous tenir tout l’hiver.

La propolis, à mâcher, en spray, ou en goutte à diluer dans un verre d’eau tiède, est aussi un excellent stimulant du système immunitaire. La propolis est un enduit dont les abeilles se servent pour recouvrir toutes les surfaces intérieures de la ruche afin d’en assurer l’étanchéité et surtout pour lutter contre les invasions microbiennes ou fongiques (champignons). Les abeilles fabriquent la propolis à partir de diverses résines qu’elles recueillent sur les bourgeons et l’écorce des arbres (surtout sur les peupliers et les conifères), et auxquelles elles ajoutent de la cire et des sécrétions salivaires.

La vitamine C est également essentielle en automne. Elle est primordiale pour maintenir votre système immunitaire en état de contre-attaquer dès qu’une nouvelle bactérie cherche à se frayer un chemin dans votre corps. Pensez donc, surtout en période hivernale, à consommer beaucoup d’oranges, mandarines, qui regorgent de vitamine C, mais aussi de la banane, qui est une excellente source de magnésium. Toutefois, il est douteux que vous puissiez atteindre la quantité nécessaire de vitamine C sans prendre de comprimés.

Et de plus...

Pour renforcer son système immunitaire, la cohérence cardiaque a fait ses preuves (avec des études à l’appui) (3). Elle consiste en l’application de respirations plus longues qu’habituellement, avec 5 secondes d’inspiration par le nez (pour éviter le passage des bactéries de l’air directement dans la gorge, grâce aux poils qui sont dans le nez) puis 5 secondes d’expiration par la bouche pour que ce soit plus profond. Appliquez ces respirations 3 fois par jour pendant 5 minutes, cela sera bon pour augmenter votre résistance mais vous permettra aussi de passer un moment au calme. Essayer de bien dormir, de manger beaucoup de fruits et légumes, de faire de l’activité physique (au moins 30 mn d’activité à l’extérieur, chaque jour).

Que faire si vous êtes déjà atteint

D’abord, vous devez interrompre votre régime alimentaire normal, mais vu les vomissements et les diarrhées provoquées par la gastro, vous l’aurez certainement fait spontanément. Dans la mesure où vous perdez beaucoup de liquide, par le haut et par le bas, vous devez lutter contre la déshydratation, en buvant régulièrement de l’eau de riz. Dès que votre appétit renait, mangez de la purée pomme de terre-carottes (sans lait), du poulet bouilli cuit avec des légumes, et le bouillon ainsi obtenu. Peu à peu, vous pourrez réintroduire le riz et le pain. Au bout de trois jours sans diarrhées ni vomissement, vous pourrez reprendre votre alimentation habituelle. Éviter quand même les aliments gras et les viandes autres que le poulet bouilli au début de la reprise alimentaire.

Recette d’eau de riz

Faites bouillir pendant 30 minutes un volume de riz complet dans seize volumes d’eau, ajoutez une demi cuillère à café de sel de mer gris. Passez le liquide au chinois pour retirer le riz, laissez tiédir. Au moment de servir, vous pouvez ajouter un peu de miel pour améliorer le goût.

Huiles essentielles et pépins de pamplemousse

Les pépins de pamplemousse chinois détruisent tous les germes néfastes des intestins, avec l’aide de l’huile essentielle de thym. Cette dernière est votre grande alliée pour les maladies infectieuses, y compris celles des enfants. Deux gouttes dans une cuillère à café de miel, mélangées à une tisane de romarin seront bénéfiques aussi bien pour la gastro que pour la grippe.

Le sirop de sureau noir est le grand champion des infections virales. Les résultats des recherches montrent que l’extrait des baies est capable d’enrayer en deux jours les symptômes de la grippe chez 93,3% des sujets traités.

A votre santé, Jean-Marc Dupuis et Xavier Kern

PS : je remercie Xavier Kern, ingénieur biomédical et passionné de naturopathie, qui m’a aidé pour la rédaction de cet article. Xavier écrit des articles sur la santé et le bien-être au naturel sur son site Whitney Crossroads : http://www.whitneycrossroads.com/

Références :

(1) Wikipédia consulté le 14 novembre 2011 http://fr.wikipedia.org/wiki/Gastro...

(2) recommandations de la HAS (site consulté le 3 novembre 2011) http://www.has-sante.fr/portail/upl...

(3) voir le très bon livre « Guérir » du Dr Servan-Schreiber

Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment accrédités auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d’information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs Santé et Nutrition n’est pas responsable de l’exactitude, de la fiabilité, de l’efficacité, ni de l’utilisation correcte des informations que vous recevez par le biais de nos produits, ou pour des problèmes de santé qui peuvent résulter de programmes de formation, de produits ou événements dont vous pouvez avoir connaissance à travers ce site. L’éditeur n’est pas responsable des erreurs ou omissions. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie. Santé et Nutrition est un service d’information gratuit des Nouvelles Publications de la Santé Naturelle, SARL au capital de 2000 euros, 6 rue Watteau, 92400 Courbevoie. Pour toute question, merci d’adresser un message à contact@santenatureinnovation.fr

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