Environnement Lançonnais

Vitamine D : les solutions

mercredi 13 juillet 2011 par Alain KALT (retranscription)

Quantité d’études scientifiques récentes démontrent l’intérêt vital pour vous d’avoir un niveau de vitamine D suffisant. En particulier, nous avons vu qu’un taux plus élevé de vitamine D réduit le taux de mortalité toutes causes confondues, selon une méta-analyse de 18 études randomisées.[1] La vitamine D réduit votre risque :

- de plusieurs formes de cancer ;
- d’hypertension et de maladies artérielles ;
- de diabète ;
- d’ostéoporose ;
- d’arthrose.

Ces effets bénéfiques ne sont pas étonnants quand vous savez ce qu’est en réalité la vitamine D. Ce n’est pas une simple vitamine, mais le seul substrat connu d’une hormone sécostéroïde qui exerce un effet puissant et multiple de régulation des gènes dans notre corps. La vitamine D influence plus de 3000 gènes dans le corps (sur 30 000), dont, par exemple, les gènes qui contrôlent la lutte contre les infections, et qui produisent plus de 200 peptides anti-microbiens.[2] Mais le problème est que 75 % de la population citadine française est carencée en vitamine D pendant la période hivernale.[3] Et bien que le manque de vitamine D soit si répandu, les autorités sanitaires ne bougent pas. Elles se contentent de diffuser dans la population l’idée simpliste selon laquelle un « mode de vie sain » et une « alimentation équilibrée » suffisent, et rendent les autres précautions inutiles. Le problème est que les expressions « alimentation équilibrée » et « mode de vie sain » veulent tout dire, et rien dire. Et c’est pourquoi nous allons ici aborder de façon nette et précise ce que vous pouvez faire pour vous garantir un apport suffisant en vitamine D.

Le soleil, source essentielle de vitamine D

La vitamine D est synthétisée dans votre peau sous l’effet de la lumière du soleil, et plus précisément des UVB. C’est pourquoi les personnes vivant dans des zones peu ensoleillées (au nord de la Loire), et surtout les personnes qui passent beaucoup de temps à l’intérieur, sont particulièrement menacées par les carences en vitamine D. Selon le Dr Joseph Mercola, « il est absolument tragique que les dermatologues et les fabricants de crème solaire aient réussi à terroriser à ce point les populations des effets du soleil, qui est votre source optimale de vitamine D. »[4] Un simple bain de soleil de 20 mn suffit en effet à vous procurer 10 000 UI (unités internationales) de vitamine D, soit cinquante fois le minimum quotidien, et ce sans aucun risque de surdosage, parce que le soleil peut aussi détruire la vitamine D de votre corps au cas où vous en auriez trop. 10 000 UI représentent autant de vitamine D que 100 verres de lait, ou 25 comprimés de multivitamines ! Si vous vous exposez au soleil 10 à 15 mn, avec 40 % de votre peau découverte, vous vous assurez la bonne dose quotidienne de vitamine D. Evidemment, les personnes qui passent beaucoup de temps à l’intérieur, ou qui vivent dans des zones peu ensoleillées, resteront très en-deça de ces quantités de vitamine D. Seule l’exposition directe de votre peau au soleil déclenche la synthèse de vitamine D. A noter qu’une simple vitre ou de la crème solaire suffisent à arrêter les UVB et donc à bloquer votre production de vitamine D. Autre facteur important : la production de vitamine D dans notre peau, sous l’effet du soleil, diminue avec l’âge. Les personnes âgées sont donc particulièrement susceptibles d’être carencées en vitamine D. Une étude commandée par le Bureau d’information sur les compléments nutritionnels des Etats-Unis (Dietary Supplement Information Bureau) a estimé qu’un usage approprié (nous verrons lequel) de calcium et de vitamine D pourrait éviter 776 000 hospitalisations pour fracture de la hanche sur cinq ans, ainsi que des séjours moins nombreux dans des établissements de soin.[5].

Quelle dose quotidienne ?

Selon les autorités sanitaires françaises, une dose quotidienne de 200 UI de vitamine D suffit pour rester en bonne santé. Mais cette dose est considérée comme ridiculement basse par les spécialistes internationaux.[6] En mars 2009, un colloque a réuni les principaux experts nutritionnistes allemands à l’Université de Mannheim : « L’ensemble de la population souffre d’une carence générale en vitamine D, que nous n’avons plus le droit d’ignorer », ont-ils déclaré.[7] Le Docteur Mercola recommande, lui, un apport de 5000 UI par jour (25 fois plus que les autorités sanitaires françaises). Mais il insiste sur le fait qu’il ne s’agit que d’une indication générale, très variable selon les personnes. Votre but, en effet, est d’avoir un taux sanguin de 25-OH-D (vitamine D), de 60 ng/mL, ce que seules des analyses vous permettront de savoir. Compenser par l’alimentation Lorsque vous n’avez pas la possibilité de vous exposer au soleil, vous pouvez essayer de compenser par une alimentation bien choisie. J’ai bien dit « compenser » car, en règle générale, il faut bien être conscient que, même en nous nourrissant de manière « équilibrée », il devient très difficile aujourd’hui de couvrir tous nos besoins en vitamines et en minéraux. Ceci pour deux raisons : d’abord l’épuisement des sols. Des statistiques publiées lors du « Sommet de la terre » des Nations Unies en 1992 indiquent que le pourcentage moyen d’épuisement des sols en minéraux atteint 85 % en Amérique du Nord, et 72 % en Europe, (d’après les modifications de la composition des sols en 1936). Et, même si vous cultivez vous-mêmes vos légumes, ou si vous achetez uniquement bio, une étude de 2004 qui a examiné les récoltes de quarante-trois jardins potagers type a constaté que, sur treize nutriments, six avaient diminué de façon significative par rapport à 1950. D’autre part, quand bien même les légumes que nous mangeons seraient les mêmes que du temps de nos grands-parents, la quantité de calories et de protéines consommée chaque jour ne suffit plus à couvrir nos apports nécessaires. Les Françaises, en moyenne, consomment moins de 2000 kCal/J, alors que 80 % de nos besoins en vitamines ne sont pas satisfaits lorsqu’on mange moins de 2500 kCal/J.[8] La seule source réelle de vitamine D dans l’alimentation est les poissons gras, à raison de trois à quatre portions par semaine. A votre santé ! Jean-Marc Dupuis

SOURCES

[1] Altern Med Rev 2008 ; 13(1) : 6-20. [2] http://articles.mercola.com/sites/a... [3] M.-C. Chapuy, « Prevalence of vitamin D insufficiency in an adult normal population », Osteoporos Int, 1997 ; 7:439-443. [4]_http://articles.mercola.com/sites/a... [5]_http://www.naturalproductsinfo.org/... [6] Laura M. Hall, Michael G. Kimlin, Pavel A. Aronov, Bruce D. Hammock, James R. Slusser, Leslie R. Woodhouse and Charles B. Stephensen, Vitamin D Intake Needed to Maintain Target Serum 25-Hydroxyvitamin D Concentrations in Participants with Low Sun Exposure and Dark Skin Pigmentation Is Substantially Higher Than Current Recommendations [archive], Journal of Nutrition, 6 janvier 2010. [7] Länger und gesünder leben, juillet 2009, p. 1. [8] J.P. Mareschi, « Valeur calorique de l’alimentation et couverture des apports nutritionnels conseillés en vitamines de l’homme adulte », Ann Nutr Metab, 1984 ; 28:11-23.

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