Environnement Lançonnais

Pourquoi tant d’hostilité contre les médecines naturelles ?

vendredi 16 septembre 2011 par Alain KALT (retranscription)

Les médecines naturelles sont un domaine plus surveillé par les autorités que bien des activités criminelles. La vente de compléments nutritionnels, en particulier, est réglementée de façon beaucoup plus stricte que la vente de tabac, d’alcool, d’armes, ou encore de films incitant à la violence. Tous les professionnels qui s’engagent dans les médecines naturelles, quels que soient leurs diplômes et leur degré de sérieux, doivent s’attendre à des ennuis avec la Justice. Pour une personne extérieure, il est si difficile de mesurer le degré de persécution qui existe contre les médecines naturelles, que nous allons recourir à un long exemple pour l’illustrer.

Le cas de la vitamine D

Pour simplifier les choses, nous allons parler d’un produit naturel dont aucun scientifique sérieux ne peut contester les bienfaits : la vitamine D. La vitamine D est produite dans votre peau sous l’effet du soleil, et plus précisément des rayons UVB. Dans les pays du Nord de l’Europe, où l’ensoleillement est faible, 75 % de la population souffre d’une carence en vitamine D pendant les mois d’hiver. Cette carence est d’autant plus répandue que les poissons gras du type sardines, harengs, maquereaux, etc., qui sont la principale source alimentaire de vitamine D, sont de moins en moins consommés. Or, manquer de vitamine D a des effets graves, car ce n’est pas une simple vitamine : c’est le seul substrat connu d’une hormone sécostéroïde qui exerce un effet puissant et multiple de régulation des gènes dans notre corps. La vitamine D influence plus de 3000 gènes dans le corps dont, par exemple, les gènes qui contrôlent la lutte contre les infections, et qui produisent plus de 200 peptides anti-microbiens. Les études scientifiques ont établi un lien incontestable entre le taux de vitamine D et l’état de santé :

- Selon une méta-analyse de 18 études en double aveugle randomisées, un taux élevé de vitamine D dans le sang réduit le taux de mortalité toutes causes confondues[1]. Une étude en double insu, ou double-aveugle, est une étude où un des personnes suivent un traitement ou un placebo (faux médicament), sans que ni leur médecin, ni elles-mêmes, ne sachent si elles reçoivent le traitement ou le placebo.
- Une étude récente a montré que le nombre de décès au Canada pourrait être réduit de 37 000 annuellement, soit 16 % des décès du pays, si la population avait un taux de vitamine D plus élevé [2].
- Une étude réalisée en commun par les universités de Graz (Autriche) et Heidelberg (Allemagne) est arrivée à des conclusions similaires, en février 2009 : 3200 hommes et femmes de 62 ans en moyenne ont été observés sur une période de sept années. 740 sont décédés entre temps. Parmi les personnes décédées, elles étaient deux fois plus nombreuses à avoir un taux de vitamine D réduit, qu’un taux de vitamine D élevé.
- Grâce à ses effets bénéfiques sur le système immunitaire, la vitamine D pourrait avoir un puissant effet de protection contre le cancer. Les chercheurs sur le cancer de l’hôpital Mount-Sinai de Toronto (Canada) ont comparé les habitudes alimentaires de 760 femmes ayant le cancer du sein à un groupe de 1135 personnes en bonne santé. Ils ont constaté que les personnes ayant un bon taux de vitamine D avaient 24 % de risques en moins de tomber malade. Des résultats similaires ont été observés pour le cancer de la prostate et du colon.
- Les chercheurs de l’Institut du Coeur de Kansas City (USA) ont également démontré un effet protecteur de la vitamine D sur le coeur et les artères. En décembre 2008, ils ont évalué les données concernant plus de 10 000 personnes test, sur une durée de dix-sept ans. Il s’est révélé qu’un taux réduit de vitamine D dans le sang doublait le risque d’infarctus. Une cause possible de cet effet protecteur est la capacité de la vitamine D à diminuer la pression sanguine.

Devant tous ces bienfaits , et il y en a bien d’autres , et dans la mesure où la vitamine D ne présente aucun danger pour la santé, vous pourriez penser que la production de compléments alimentaires de vitamine D devrait être favorisée par les pouvoirs publics. Et que les fabricants de ces compléments seraient incités à informer le public des bienfaits à attendre de la vitamine D, notamment en diffusant les résultats des études scientifiques citées ci-dessus. Eh bien pas du tout. La vente de vitamine D à des doses suffisantes pour avoir un effet bénéfique réel n’est autorisées que sous ordonnance d’un médecin. Seule une infime proportion de la population peut donc en bénéficier. De plus, non seulement les fabricants de compléments nutritionnels de vitamine D ne sont pas encouragés à informer le public de ses bienfaits, mais il leur est même sévèrement défendu de le faire. S’ils vendent de la vitamine D en citant sur la notice une seule des études citées plus haut, ou s’ils laissent entendre dans la présentation du produit qu’elle peut avoir un bienfait pour la santé, quel qu’il soit, sur la santé, ils sont passibles des poursuites prévues à l’article L5122 du Code de la Santé Publique.

Interdiction des allégations thérapeutiques

Il est interdit aux fabricants de compléments nutritionnels de mentionner sur leurs produits les effets escomptés sur la santé, les maladies, et même sur le fonctionnement de l’organisme (métabolisme), en terme de prévention comme de guérison. Pour vous montrer jusqu’où va l’absurdité de la réglementation, il est même interdit à une marque d’eau minérale d’indiquer sur l’étiquette que l’eau « aide à prévenir la déshydratation ». Ce n’est pas un canular, mais l’expérience réelle que viennent de réaliser deux chercheurs allemands, dont la demande a été refusée par l’agence européenne du médicament. La conséquence est que les patients en sont réduits à courir des risques insensés en recherchant sur Internet des indications sur les compléments nutritionnels qu’ils achètent. Risques insensés non parce que les produits qu’ils prennent pourraient leur causer des problèmes, mais parce qu’ils ont peu de chance de trouver le complément nutritionnel qui correspond précisément à leur besoin. En revanche, ils ont de grands risques de passer à côté d’un produit qui pourrait les soulager considérablement, voire leur sauver la vie. Mais cette interdiction d’information est bien entendu imposée au nom de « la protection de la santé publique »... La conséquence est que beaucoup de fabricants de compléments alimentaires français sont obligés de se réfugier au Luxembourg, en Suisse, au Lichtenstein, y compris parmi les plus sérieux. Ils ne font rien qui soit dangereux pour le public, et contribueraient même fortement à améliorer la santé publique si on les laissait fabriquer leurs produits, et les faire connaître autour d’eux. Mais la loi française le leur interdit. Fuir à l’étranger est le seul moyen pour eux de continuer à vendre leurs produits tout en apportant aux consommateurs une information complète. En prenant ainsi la défense des fabricants de compléments nutritionnels, je sais que je m’expose à être critiqué comme un « suppôt de l’industrie » et des « vendeurs de pilules ». Mais mon activité professionnelle ne consiste pas à vendre de tels produits : elle consiste à produire et publier de l’information sur la santé naturelle. J’aurais tout à perdre, en terme de crédibilité, à prendre le parti de tel ou tel secteur de l’industrie. Et précisément, je le répète, votre meilleure source de vitamine D est entièrement gratuite puisque c’est notre grand ami... le soleil !!

Comment en est-on arrivé là ?

L’hostilité des pouvoirs publics vis-à-vis des médecines naturelles date de la Seconde Guerre Mondiale. L’Ordre des Médecins est créé par le gouvernement de Vichy en 1940. L’année suivante, ce même gouvernement supprime le diplôme d’herboriste. Ces deux décisions relèvent du même objectif : imposer une seule et même médecine à la population. Pour cela, il fallait supprimer toute pratique thérapeutique en dehors de la profession des médecins (d’où la suppression du métier d’herboriste), et, à l’intérieur de la profession, imposer que tous les médecins se soumettent à la même ligne, celle de la médecine « moderne ». Il faut se replacer dans le contexte de l’époque pour comprendre cette démarche. En 1940, le corps médical était unanimement persuadé que les progrès réalisés dans la lutte contre les maladies infectieuses (vaccination, antibiotiques), qui avaient permis d’éradiquer des fléaux comme la variole, la tuberculose ou le tétanos, ne tarderaient pas à venir à bout, de la même façon, des maladies chroniques comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète, l’arthrose ou encore les maladies mentales. Ils ont pensé que ce n’était qu’une question de temps avant qu’on trouve un vaccin, ou des médicaments quelconques, qui viendraient à bout de toutes ces maladies. En toute bonne foi, médecins, chercheurs et responsables politiques ont créé un système centralisant toutes les ressources financières et tout le pouvoir pour, selon leur vision, découvrir, et imposer, la meilleure solution, le meilleur protocole de traitement pour chaque maladie, jusqu’à ce que toutes les maladies soient vaincues, et ce indépendamment des malades (retenez bien ces trois derniers mots, c’est le nœud du problème). Cette approche était caractéristique de la mentalité de l’époque, et elle était partagée par les autres champs des sciences. Il serait extrêmement injuste de jeter la pierre au seul système de santé, pour cette raison. C’est l’époque où, dans le monde entier, y compris en Occident, la grande majorité des intellectuels étaient persuadés que l’économie fonctionnerait beaucoup mieux si les millions d’entrepreneurs individuels étaient remplacés par une seule administration centrale qui organiserait la production des biens et des services (expérience soviétique). Le Ministère de la Santé en France, donc, développa une technostructure complexe faite d’un enchevêtrement d’agences, de comités, de « hautes autorités », d’ordres et de commissions, qui prirent sur eux de lutter contre les maladies, et de faire progresser la longévité de la population, en se servant des médecins comme d’une courroie de transmission totalement soumise à ses ordres et à ses règlements, et indépendamment de la volonté des patients. L’Ordre des Médecins, de son côté, commença à imposer des protocoles de traitements standardisés, et à exclure les médecins qui refusaient de s’y soumettre, ou qui pratiquaient en parallèle d’autres thérapies. Une fois exclu de l’Ordre, un médecin n’a plus l’autorisation d’exercer la médecine. C’est donc une sanction extrêmement grave pour lui. Non seulement il perd son métier, mais il subit une opprobre telle que rares, très rares, sont les médecins qui osent s’exposer à de telles sanctions, y compris s’ils savent que c’est la santé de leur patient qui est en jeu. La médecine française a donc été totalement mise au pas, et forcée d’entrer dans un seul moule. Dans les monastères, les couvents, des milliers de religieux qui se transmettaient des savoir-faire médicinaux depuis la nuit des temps se retrouvèrent du jour au lendemain passibles de poursuites pour « exercice illégal de la médecine », ou « exercice illégal de la pharmacie » sous prétexte qu’ils n’avaient pas, et ne pouvaient pas, adhérer à l’Ordre des Médecins ou des Pharmaciens. Il en fut de même pour un nombre incalculable d’herboristes et de guérisseurs, héritiers de traditions ancestrales d’une richesse pourtant fabuleuse. On imagine le scandale que causerait une telle décision, prise aujourd’hui par le gouvernement du Brésil par exemple, qui imposerait du jour au lendemain sur toute l’Amazonie que seuls les médecins dûment diplômés des facultés d’Etat des villes côtières occidentalisées aient le droit de prodiguer des soins, ou de donner des plantes aux malades. Nul doute que des mouvements énormes de protestation seraient organisés à l’ONU, à l’UNESCO, et par les ONG du monde entier au nom du « respect des cultures », pour protester contre une tentative aussi barbare de faire table rase du passé. C’est pourtant exactement l’oppression qui a été imposée, et qui continue d’être imposée, en France sur les malades et les médecins (bien qu’aujourd’hui, de toutes façons, le savoir se soit très largement perdu définitivement).

Un couvercle de plomb

Campagnes de vaccination, autorisations de mise sur le marché, prix des consultations, nombre de diplômes de médecins délivrés (le fameux numerus clausus), répartition territoriale des hôpitaux et cliniques, conseils nutritionnels figurant sur la moindre boite de conserve, tout fut donc désormais décidé par le seul Ministère de la Santé, et la technostructure qui en dépend. Aujourd’hui encore, c’est lui, et lui seul, qui décide ce qu’il faut faire et penser dans tous les domaines de la médecine et de la santé : ce que votre médecin a le droit de vous prescrire, les traitements que vous avez le droit d’entreprendre. Tout médecin qui s’écarte de la Pensée Unique Médicale s’expose à de graves poursuites, y compris si son patient guérit. Il peut être interdit d’exercer par l’Ordre des médecins, et se retrouver désigné à la vindicte publique et médiatique comme charlatan. En revanche, s’il suit les protocoles officiels, il bénéficie d’une immunité judiciaire totale. Il ne pourra jamais être condamné, même si ses traitements provoquent une aggravation considérable de l’état de santé de son patient, ou la mort. De la même façon, tout patient cherchant à garder un esprit critique vis-à-vis des protocoles décidés par le Ministère, et qui doivent lui être appliqués, est considéré comme un irresponsable qu’il faut protéger contre lui-même, en lui imposant les « bons traitements », y compris par la force si c’est nécessaire. Il est devenu courant que des patients se fassent dénoncer aux autorités par leur entourage, parfois même par leur propre famille, parce qu’ils ont décidé, librement et en toute connaissance de cause, d’entreprendre un traitement qui n’est pas reconnu par le Ministère de la Santé. L’argument le plus fréquemment utilisé à leur encontre est alors qu’ils sont victimes d’une « secte », ou qu’ils sont tombés sous l’influence d’un « gourou », arguments d’autant plus pratiques que ces appellations sont floues, et qu’elles peuvent être utilisées opportunément pour discréditer toute personne faisant preuve d’esprit critique vis-à-vis des traitements conventionnels.

Le scandale du cancer

Le domaine le plus scandaleux à cet égard est certainement celui du cancer. Le cancer est une maladie particulièrement difficile à traiter, pour laquelle la médecine conventionnelle ne dispose aujourd’hui que de traitements extrêmement pénibles et coûteux : la chirurgie, la chimiothérapie, et la radiothérapie. Ces traitements évoluent peu, ou pas. Certes, on observe des progrès statistiques dans le traitement des cancers. Mais ceux-ci pourraient bien n’être que la conséquence d’une hausse des « faux positifs », c’est-à-dire des personnes diagnostiquées cancéreuses alors qu’elles ne le sont pas. En effet, la généralisation des programmes de dépistages (sein, prostate, colon), et le développement des techniques d’imagerie médicale font que l’on est capable de déceler des tumeurs de plus en plus petites, et de façon de plus en plus précoce. Des protocoles de traitement sont donc lancés dans de nombreux cas où, autrefois, le patient aurait continué à vivre comme si de rien n’était. Des années plus tard, il serait décédé d’une autre cause, sans s’être jamais douté qu’il avait « le cancer ». Pour les personnes qui sont réellement atteintes, en revanche, les traitements représentent une épreuve tout à fait terrible : nausées, perte de cheveux, perte de poids, stérilité, les effets secondaires les plus graves sont à attendre, et souvent malheureusement des séquelles définitives, quand le patient en réchappe. Pour le système social, ce sont des coûts astronomiques : il est courant que les produits de chimiothérapie vendus par les firmes pharmaceutiques coûtent 50 000 euros ou plus, par patient. Quoi de plus naturel, dans ces conditions, que de nombreux patients et médecins se posent la question de savoir s’il n’existe pas d’autres traitements contre le cancer ? Dans ce domaine, plus encore que dans les autres, les autorités sanitaires refusent tout dialogue et toute réflexion, et se montrent absolument implaccables. Tout médecin qui oserait suggérer à un patient d’essayer une autre voie, moins violente, avant d’entamer les protocoles officiels de chimio et radiothérapie s’expose non seulement à être instantanément rayé de l’ordre, mais également aux plus graves poursuites pénales. On ne compte pas les médecins qui ont été sanctionnés et même emprisonnés pour l’avoir fait, y compris lorsque leurs traitements ont permis de guérir les malades. Quant aux patients cancéreux, une enquête réalisée par le Quotidien du Médecin, révèle que près de la moitié d’entre eux pratiquent des thérapies naturelles complémentaires, en particulier la prise de compléments alimentaires. Et ils ont raison car une quantité d’études ont montré les effets salvateurs des compléments nutritionnels, dont l’efficacité est particulièrement forte pour les personnes dont le système immunitaire ou cellulaire est affaibli, ce qui est le cas des patients soumis à la chimiothérapie et à la radiothérapie. Mais 75 % des patients cachent à leur médecin qu’ils prennent ces compléments, par crainte d’être ridiculisés, alors qu’il serait souvent indispensable que le médecin soit au courant, pour pouvoir adapter ses prescriptions aux éventuelles incompatibilités.

La fin des illusions

Néanmoins, le temps aidant, les murs de la forteresse médicale se fissurent. Beaucoup d’illusions se sont effondrées, et rares sont les hauts fonctionnaires ministériels qui croient encore que leur « système de santé » parviendra un jour à éradiquer les maladies chroniques (arthrose, diabète, cancer...). Comme ils se sont aperçus qu’ils ne pouvaient pas assurer la bonne santé des gens malgré eux, ils ont pris le pli de faire des campagnes d’information du grand public ciblées sur la « prévention », devenue le terme à la mode à la fin des années 80. Cette prévention ne consiste pas à diffuser des informations utiles et scientifiquement vérifiées sur la prévention et le traitement des maladies, ainsi que le fait par exemple cette lettre d’information et d’autres. Elle est axée sur la répétition ad nauseam de slogans simplistes sur la drogue, l’alcool, le tabac, le soleil, les excès de vitesse, le port du préservatif, les aliments « trop gras, trop salés, trop sucrés » et le « manger-bouger ». Elle est infantilisante, approximative, et s’apparente souvent à un matraquage politiquement correct qui finit par provoquer, en particulier chez les enfants et les adolescents rebelles, l’effet inverse qu’elle était censée provoquer. Le « système de santé », de son côté, devient toujours plus lourd, bureaucratique, et coûteux, au gré des réformes, qui ne consistent en pratique qu’à dérembourser des médicaments et à limiter la liberté de choix des patients. Inévitablement, la multiplication des couches de décision, et l’opacité qui en découle, s’est accompagnée d’une proximité croissante entre les experts ministériels détenant le pouvoir, et l’industrie pharmaceutique. La situation est particulièrement problématique dans le domaine des « Autorisations de Mise sur le Marché » des médicaments (AMM). L’industrie pharmaceutique sait que son chiffre d’affaires – et ses profits – dépendent aujourd’hui principalement de AMM et du taux de remboursement que leur accordent les autorités publiques. Sa meilleure façon de prospérer n’est donc plus du tout, comme autrefois, d’essayer de produire les meilleurs médicaments possibles pour les patients, mais de « persuader » tel ou tel fonctionnaire ministériel de soutenir sa demande d’AMM, ou d’augmenter un taux de remboursement. Ce qui ouvre évidemment la voie aux plus graves dérives. Les agences publiques supposées défendre la santé du public ont ainsi été amenées à donner des autorisations de mise sur le marché à des médicaments hautement toxiques, que l’organisme ne supporte que parce qu’ils sont administrés en doses infimes, et qui sont susceptibles de causer malgré tout de lourds effets secondaires. On estime à plusieurs millions le nombre de personnes qui meurent des effets secondaires des médicaments chimiques au niveau mondial chaque année. Certains médicaments d’usage courant sont à l’origine de véritables hécatombes, sans que nul ne semble s’en inquiéter : ainsi le paracétamol est-il la première cause d’intoxication au Canada, selon une étude publiée par le centre anti-poison de Montréal. Ce qui a fait dire à l’américain Oliver Wendell Holmes : « Si nous, les médecins, nous jetions tous nos médicaments à la mer, ce serait tant mieux pour nos patients, et tant pis pour les poissons » !

Deux poids, deux mesures

Alors que la médecine conventionnelle recourt à des substances chimiques plus puissantes que jamais, et à des opérations chirurgicales plus audacieuses que jamais (transplantations cardiaques, pose d’électrodes dans le cerveau...), les médecines naturelles, elles, sont de plus en plus accablées de reproches au sujet de leur « dangerosité » pour les malades. Ainsi des chirurgiens qui n’hésitent pas à proposer à un patient souffrant de douleurs musculaires de lui ouvrir la colonne vertébrale pour intervenir sur la mœlle épinière, mettent-ils en garde ce même patient, en levant les bras au ciel, contre, par exemple, les risques d’infection liés... aux aiguilles utilisées en acupuncture. Vitamines, minéraux et oligo-éléments sont présentés au public comme dangereux sous prétexte qu’en avaler 100 ou 500 fois la dose présenterait des risques d’effets secondaires, alors même qu’on donne sans arrière pensée et à l’échelle industrielle aux patients des médicaments qui, à la dose prescrite, peuvent comporter de graves dangers. Il est connu pourtant, depuis le médecin grec Hippocrate, que toute substance peut devenir un poison, à partir du moment où l’on dépasse un certain dosage. Ainsi l’eau, elle-même, devient fortement nocive, et peut même tuer, si vous en buvez plus de 60 litres par jour ! Et bien entendu, des milliers de produits alimentaires sont effectivement toxiques si on en mange trop : si vous vous nourrissez exclusivement de foie de veau, par exemple, vous risquez après quelques semaines une intoxication du foie à la vitamine A. La noix de muscade a des effets hallucinogènes si vous en mangez plus de deux d’un coup. Le safran est toxique au delà de 4 grammes, et mortel au-delà de 20 grammes. Est-ce à dire qu’il faut interdire la vente de tous ces produits ? Oui, si l’on suit la logique des autorités sanitaires, qui ne cessent de restreindre les conditions de vente des compléments nutritionnels. A ce rythme, et en poussant un peu le trait, on ne tardera pas à se retrouver dans la situation où tous les aliments seront interdits, et seuls les médicaments chimiques resteront autorisés à la consommation !

La révolution Internet

Ce n’est pas parce qu’il y a un problème qu’il y a une solution. Ainsi beaucoup de personnes malades aujourd’hui ne peuvent-elles pas compter, sans d’immenses risques et difficultés, échappper au carcan médical créé par le Ministère de la Santé, et à tous ses dangers. Elles n’auront probablement jamais accès à l’information, ou au médecin alternatif, qui existe peut-être quelque part, et qui détient la solution pour les soigner. Et de toutes façons, ne serait-ce que parce seuls les soins agréés ne leur sont remboursés, elles sont obligées de s’y soumettre pour des raisons financières, même si elles savent qu’il existe, ailleurs, des alternatives meilleures pour elles. Il n’y a pas le choix. En revanche, rien n’interdit aux plus jeunes d’entre nous d’espérer avoir, un jour, la liberté de choisir leur médecine. En termes de prévention également, la recherche scientifique progresse rapidement et les possibilités sont de plus en plus grandes. La seule difficulté est d’avoir accès à une information scientifique fiable et objective. Mais grâce à Internet, d’immenses horizons de liberté se développent depuis plusieurs années. Cette lettre d’information gratuite est, je l’espère, un moyen pratique et agréable d’acquérir une culture générale sur la santé naturelle, et qui peut se révéler vitale un jour pour vous ou pour un de vos proches. Informer le public le plus largement possible, c’es en tout cas une façon de mener le combat pour la défense de l’intérêt des patients. Puissions-nous, chacun là où nous nous trouvons, oeuvrer comme nous le pouvons pour que la médecine se recentre sur un seul objectif : la bonne santé... naturellement.

A votre santé ! Jean-Marc Dupuis

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