Domptez votre prostate
Cher lecteur,
Nous les hommes, n’aimons pas en parler ouvertement, même à nos amis proches. Mais les statistiques ne mentent pas : entre l’âge de 40 et de 60 ans, un homme sur deux a déjà la prostate qui gonfle, provoquant des difficultés d’uriner et une affreuse impression de n’avoir jamais vraiment « fini ».
Et quand nous atteignons 80 ans, nous sommes 90 % à être touchés !
La plupart d’entre nous restons passifs devant le problème qui s’aggrave.
Réfléchissez pourtant un instant au bonheur de pouvoir :
rester dans votre fauteuil pendant toute une séance de cinéma... sans avoir besoin de vous lever une seule fois ;
passer une nuit entière de sommeil profond, sans être réveillé à de multiples reprises par un pressant besoin.
Et c’est pourquoi j’ai décidé aujourd’hui d’aborder les pistes naturelles pour retrouver une capacité normale d’uriner.
Méfiez-vous des « solutions » de la médecine conventionnelle
La médecine propose deux catégories de médicaments, contre les problèmes de prostate. Ni l’une ni l’autre n’est satisfaisante.
La difficulté d’uriner qui apparaît chez les hommes avec l’âge est causée par un gonflement de la prostate, une glande qui se trouve sous la vessie, et au travers de laquelle passe le canal d’évacuation de l’urine, l’urètre.
Avec l’âge, la prostate gonfle et, souvent, comprime ce canal, empêchant la vessie de se vider correctement, ce qui donne aux hommes une impression extrêmement désagréable et quasi-permanente, d’avoir envie d’uriner, sans jamais pouvoir vraiment se soulager. Ce n’est pas qu’une impression d’ailleurs, la vessie restant effectivement partiellement remplie.
Pour lutter contre ce phénomène, la médecine moderne a eu deux idées « lumineuses » :
la première, diminuer la pression sanguine dans la prostate pour diminuer la pression sur l’urètre et ainsi libérer le passage de l’urine. Cet effet est obtenu avec un médicament bien connu pour faire baisser la pression sanguine, les alpha-bloquants. Le résultat, comme chacun peut l’imaginer, est que, certes, l’urine passe mieux, mais c’est toute la vie quotidienne qui peut être perturbée par cette baisse de tension provoquée chimiquement. Etourdissements, manque d’énergie et, bien entendu, sexualité en berne, la baisse de la pression sanguine provoque des difficultés supplémentaires d’érection, à un âge où ce n’est pas forcément nécessaire d’en rajouter ;
la seconde sont des produits qui empêchent la testostérone, la principale hormone mâle, de se transformer en dihydrotestostérone, une autre hormone qui fait notamment gonfler la prostate. L’idée, là aussi, peut paraître « géniale », et elle est en effet efficace, sauf que, comme vous pouviez l’imaginer aussi, la dihydrotestostérone a bien d’autres fonctions dans votre corps que de faire gonfler votre prostate... Si vous en diminuez le niveau, vous allez constater toutes sortes d’effets malheureux, dont des troubles sexuels également mais, encore plus grave, une augmentation du risque de cancer agressif de la prostate, ceux qui sont les plus difficiles à traiter.
Apparemment, tout ce qu’on vous propose est de choisir entre la peste... et le choléra.
« Tout » ? Pas tout à fait
Des chercheurs qui regardent plus loin que le bout de leur nez ont heureusement décidé de s’attaquer au problème.
Ils ont essayé de comprendre quelles sont les causes profondes du gonflement de la prostate (un phénomène que la médecine officielle ne comprend pas), et de trouver des remèdes qui ont du sens, pour une vraie efficacité.
Et la bonne nouvelle, c’est que nous avons en France l’un d’entre eux, Thierry Souccar.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Thierry est spécialisé depuis 25 ans dans la nutrition et il est l’auteur, avec l’avocate Isabelle Robbard, du best-seller « Santé Mensonge et Propagande ». (1)
Il a travaillé en lien avec les plus grands noms de la nutrition, de la biologie du vieillissement et des médecines naturelles de pointe. Notamment le double prix Nobel Linus Pauling, le Professeur Walter Willett, directeur de l’Ecole de Santé publique de Harvard ; les équipes de recherche universitaires de l’Université Johns Hopkins de Baltimore, de l’Université Tufts, de l’Université du Texas ainsi que des équipes françaises, en particulier l’unité de recherche Inserm du Pr Etienne-Emile Baulieu.
Il a également écrit des milliers d’articles dans la presse grand public (Le Nouvel Observateur, Sciences & Avenir), et participé à de nombreuses émissions de radio et de télévision destinées à un public large (notamment Envoyé Spécial).
Sur la question du gonflement de la prostate – appelée en langage scientifique « hyperplasie bénigne de la prostate », ou HBP – il a mené une recherche approfondie sur les causes et les remèdes efficaces validés par la recherche scientifique, que nous avons publiée dans notre collection de dossiers mensuels Santé Nature Innovation.
Les causes nutritionnelles des problèmes de prostate
Pour aller droit au but, il faut savoir que la prostate gonfle lorsque vous avez peu de testostérone, trop de dihydrotestostérone, et trop d’estradiol, une hormone femelle que les hommes produisent pourtant, en faible quantité quand ils sont jeunes, mais de plus en plus avec le temps, surtout s’ils prennent du poids (les estradiols sont fabriquées dans les tissus adipeux).
Or, voici ce que les recherches scientifiques ont permis de découvrir :
1. les personnes qui mangent beaucoup d’oméga-3 ont un taux plus élevé de dihydrotestostérone. Or, vous avez retenu qu’avoir beaucoup de dihydrotestostérone augmente le risque de gonflement de la prostate. Il s’agirait donc là d’un des seuls cas où manger trop d’oméga-3 pourrait être défavorable à votre santé : une étude conduite en Grèce a montré que la consommation d’huile d’olive est en revanche favorable, et fait baisser le risque d’HBP ; (1)
2. Une étude japonaise a démontré que la consommation de produits laitiers augmente les problèmes de prostate ; (2)
3. Une étude italienne a montré que la consommation régulière de soupe, de légumes cuits, de légumineuses (haricots, pois, fèves, lentilles) et d’agrumes réduit le risque d’intervention chirurgicale pour HBP ; (3)
4. Dans une grande étude américaine, les personnes qui consommaient plus de fruits et légumes riches en caroténoïdes (pigments orange ou rouge), de vitamine C et de graisses polyinsaturées avaient moins de risque d’HBP que les autres. (4)
5. A l’exception des alcools forts, les boissons alcoolisées comme le vin et la bière apparaissent presque systématiquement associées à une diminution du risque de HBP. (5)
6. Les personnes minces et qui mangent peu ont moins de risque que les autres d’être touchées par l’HBP. (6)
Maintenant, si vous êtes déjà gêné par votre prostate, vous pourriez être intéressé par la prise de compléments alimentaires naturels :
Les compléments alimentaires naturels efficaces
Commençons par le remède naturel le plus connu contre les problèmes de prostate : le palmier nain. (originaire de Floride).
Il s’agit d’un remède traditionnel qui était utilisé par les Indiens Séminoles (sud de la Floride), pour cet usage précis. De nombreuses études ont confirmé que l’extrait du fruit du palmier nain était efficace. Cependant, un certain doute a été semé tout récemment par des études qui ont eu des résultats contradictoires. Pour cette raison, le palmier nain est toujours très largement conseillé sur d’innombrables sites Internet, y compris les plus sérieux, mais Thierry Souccar, lui, ne le recommande pas. (7)
La racine d’ortie : plusieurs études ont constaté que l’extrait de racine d’ortie améliore les symptômes urinaires et une étude a montré une diminution du volume de la prostate. (8)
Les graines de lins (mais pas l’huile de lin !) : un extrait de graines de lin riche en lignanes a amélioré les symptômes urinaires dans une étude contrôlée chez 87 volontaires ; (9)
Le prunier d’Afrique (Pygeum africanum) : sur la base d’un petit nombre d’études de fiabilité modérée, on peut s’attendre à une amélioration des symptômes avec la prise d’un extrait de prunier d’Afrique. (10)
Les extraits de pollen : le Cernilton est un complément alimentaire à base d’extraits de pollen. Des études conduites par le fabricant suggèrent que le Cernilton améliore les symptômes de l’HBP. (11) Si aucun de ces remèdes ne fonctionne Si aucun de ces remèdes ne fonctionne, la situation n’est pas désespérée.
Vous pouvez encore essayer le Maca rouge, le sélénium, le lycopène et les isoflavones du soja. En fait, si ce sujet vous intéresse vraiment et que vous voulez tout savoir, notamment les dosages et les meilleures sources pour vous procurer chacun de ces produits, mon meilleur conseil est de vous abonner à Santé Nature Innovation, notre publication mensuelle sur abonnement.
Le prix est extrêmement modique et vous le rentabiliserez immédiatement, car vous recevrez (entre autres) en cadeau de bienvenue le dossier complet sur la prostate « Prenez le contrôle de votre prostate », qui vous indique les compléments alimentaires à essayer, ce qui vous fera économiser du temps et de l’argent.
Vous pouvez vous abonner tout de suite à Santé Nature Innovation, (voir "source de l’article").
A votre santé !
Jean-Marc Dupuis
Bibliographie :
(1) Lagiou P, Wuu J, Trichopoulou A, Hsieh CC, Adami HO, Trichopoulos D. Diet and benign prostatic hyperplasia : a study in Greece. Urology. 1999 Aug ;54
(2):284-90. PubMed PMID : 10443726.
(2) Araki H, Watanabe H, Mishina T, Nakao M. High-risk group for benign prostatic hypertrophy. Prostate. 1983 ;4(3):253-64. PubMed PMID : 6189108.
(3) Bravi F, Bosetti C, Dal Maso L, Talamini R, Montella M, Negri E, Ramazzotti V, Franceschi S, La Vecchia C. Food groups and risk of benign prostatic hyperplasia. Urology. 2006 Jan ;67(1):73-9. PubMed PMID : 16413336.
(4) Rohrmann S, Giovannucci E, Willett WC, Platz EA. Fruit and vegetableconsumption, intake of micronutrients, and benign prostatic hyperplasia in US men. Am J Clin Nutr. 2007 Feb ;85(2):523-9. PubMed PMID : 17284753.
(5) Kristal AR, Arnold KB, Schenk JM, Neuhouser ML, Goodman P, Penson DF, Thompson IM. Dietary patterns, supplement use, and the risk of symptomatic benign prostatic hyperplasia : results from the prostate cancer prevention trial. Am J Epidemiol. 2008 Apr 15 ;167(8):925-34. Epub 2008 Feb 7. PubMed PMID : 18263602.
(6) Suzuki S. Intakes of energy and macronutrients and the risk of benign prostatic hyperplasia. Am J Clin Nutr 2002 ;75:689-697.
(7) Barry MJ ; Complementary and Alternative Medicine for Urological Symptoms (CAMUS) Study Group. Effect of increasing doses of saw palmetto extract on lower urinary tract symptoms : a randomized trial. JAMA. 2011 Sep 28 ;306(12):1344-51. PubMed PMID : 21954478.
(8) Safarinejad MR. Urtica dioica for treatment of benign prostatic hyperplasia : a prospective, randomized, double-blind, placebo-controlled, crossover study. J Herb Pharmacother. 2005 ;5(4):1-11. PubMed PMID : 16635963.
(9) Zhang W, Wang X, Liu Y, Tian H, Flickinger B, Empie MW, Sun SZ. Effects of dietary flaxseed lignan extract on symptoms of benign prostatic hyperplasia. J Med Food. 2008 Jun ;11(2):207-14. PubMed PMID : 18358071.
(10) Wilt T, Ishani A, Mac Donald R, Rutks I, Stark G. Pygeum africanum for benign prostatic hyperplasia. Cochrane Database. Syst Rev. 2002.
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Alain KALT (retranscription)
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