"L’engagement sera tenu, Fessenheim sera fermée" a dit Delphine Batho
Dans un entretien accordé au Journal du Dimanche, la ministre de l’Écologie et de l’Énergie, Delphine Batho, a confirmé que l’engagement de campagne de François Hollande concernant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim avant 2017, sera bien tenu.
"Le but est de le faire dans le dialogue social, en garantissant l’approvisionnement énergétique de la région et en préservant les emplois, le plus tôt possible et au plus tard en 2017", a ainsi expliqué Delphine Batho. "Nous discuterons du calendrier précis lors du débat sur la transition énergétique qui commencera en novembre et s’achèvera avant le premier semestre 2013. Ce débat se conclura par une loi de programmation pour la transition énergétique que nous ferons voter avant la fin de l’année 2013."
Et de continuer : "Nous sommes là pour changer les choses dans la durée. On n’est pas sur un coup de com. Nous engageons un processus sérieux et durable. La conférence environnementale sera annuelle. Chaque année, on pourra faire le bilan des engagements pris et mettre de nouveaux sujets sur la table."
"Oui, cet objectif est réaliste" a aussi attesté la ministre, en parlant de l’objectif présidentiel qui consiste à abaisser la part de production d’électricité d’origine nucléaire de 75 à 50% d’ici à 2025. "On sort de cinq ans de stop-and-go incessants sur les énergies renouvelables, ce qui a détruit des emplois. Nous allons lancer un grand débat sur la transition énergétique. Pour la première fois, les Français vont avoir leur mot à dire. On doit faire des choix qui engagent la France pour des décennies. Débattre ce n’est pas enliser les décisions, c’est une méthode pour agir. Nous devons nous engager pleinement dans cette mutation. Sur l’éolien terrestre et offshore, sur le solaire, sur les énergies marines, la biomasse, le potentiel est considérable. Et cela créera des emplois."
Concernant la polémique incessante sur l’exploration ou non des gaz de schiste, elle s’est voulue rassurante sur le sujet, en réaffirmant que la méthode d’extraction - fracturation hydraulique - restera un procédé prohibé. "La seule technique d’exploitation des gaz de schistes existant à ce jour pose d’énormes problèmes environnementaux (...) Nulle part dans le monde les industriels n’ont fait la démonstration qu’il était possible d’avoir recours à une autre technique. Ce sont ces réalités qui ont conduit à l’interdiction de la fracturation hydraulique".
Alain KALT (retranscription)
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