Moteur à air comprimé : en version hybride et avec Peugeot
26-01-2013
Malgré ses nombreux défauts (1), la voiture 100 % électrique est le plus souvent présentée comme la championne des véhicules dits ’écolos’. Mais, face à son échec commercial, les constructeurs explorent d’autres voies pour faire chuter les émissions de CO2 de leurs véhicules. Parmi celles-ci, les motorisations hybrides sont de loin les plus développées. Actuellement, deux types d’hybrides cohabitent commercialement, l’essence (initié par Toyota) et sa déclinaison diesel promue plus récemment par PSA (Peugeot - Citroën). Combinant un moteur électrique à une traditionnelle motorisation thermique, ces deux techniques pourraient être rejointes en 2016 par une solution hybride-air comprimé, à mettre également au crédit du constructeur français PSA
Précisons de suite que, s’il est bien question d’air comprimé, le projet présenté n’a rien à voir avec la voiture à air comprimé développé naguère, sans succès, par la société MDI de Guy Nègre. On retrouve en effet dans cet hybride-air comprimé, une solution proche du concept mis au point par Toyota pour sa célèbre Prius et décliné depuis sur d’autres modèles du japonais. En effet, jouxté à une classique motorisation thermique, un moteur secondaire transforme jusqu’à 95% de l’énergie normalement perdue à la décélération et au freinage, en air comprimé, pour la restituer ultérieurement en force mécanique. Là où le bat blesse c’est encore au niveau de l’autonomie. Même avec le coffre entièrement rempli de bonbonnes d’air comprimé à 250 bars, une voiture pourrait à peine parcourir quelques kilomètres à faible vitesse. Or, seule une bonbonne est installée de manière longitudinale sous le plancher, de façon à ne pas impacter le volume de charge du véhicule. Autrement dit, l’autonomie en air comprimé est extrêmement réduite ... Un handicap toutefois en partie compensé par un temps de recharge moyen équivalent à une dizaine de secondes de décélération selon PSA. En conséquence, l’impact de l’hybride-air comprimé se fait sentir en cycle mixte ou urbain, là où les ralentissements sont les plus fréquents, avec une consommation respectivement en baisse de 30 % et 40 %, soit des valeurs intéressantes.
Selon PSA, cette nouvelle technique hybride devrait être commercialisée en 2016, avec un moteur 3 cylindres essence de 82 ch, sous les capots de véhicules de la catégorie des Peugeot 208 et autres Citroën C3. Le prix, compris entre 18 000 et 20 000 € (hors bonus), serait proche de l’hybride électrique la plus accessible actuellement, à savoir la Toyota Yaris à 18 500 €, le tout avec la promesse d’émissions réduites à 69 g de CO2/km.
Pascal
1- Production d’électricité très majoritairement émettrice de CO2 ou d’origine nucléaire, batteries au bilan environnemental déplorable, etc.
Alain KALT (retranscription)
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