Prochain lâcher de moustiques génétiquement modifiés contre la dengue
13-10-2010 Prochain lâcher de moustiques génétiquement modifiés contre la dengue
A l’instar de la lutte contre le paludisme, la maladie du sommeil ou encore le chikungunya, l’une des principales stratégies mise en œuvre contre la dengue tient à l’élimination de son principal moustique vecteur, l’Aedes aegypti. Outre les actions visant à limiter la reproduction des moustiques (élimination des sources d’eau dormante, destruction des larves, etc.), le recours à des insectes mâles génétiquement modifiés n’est pas une nouveauté. On connaît ainsi les moustiques mâles stériles contre le chikungunya ou la mouche tsé-tsé stérile, ainsi que ceux résistant au virus du paludisme pour leur éviter de transmettre cette maladie. Dans le cas qui nous intéresse, les 2000 à 3000 moustiques mâles que la Malaisie entend lâcher en fin d’année, dans deux régions distinctes, ont été génétiquement modifiés pour que leurs descendants aient une espérance de vie réduite, contribuant de ce fait à réduire leur population, voire à la faire disparaître.
Transmise à l’homme par la piqûre des femelles moustiques infectées, la dengue est une maladie infectieuse pour laquelle il n’existe pas de traitement spécifique. Néanmoins, induisant un sévère syndrome de type grippal, la dengue se soigne la plupart du temps par une prise en charge médicale appropriée. Toutefois, sous sa forme hémorragique, cette maladie est par nettement plus dangereuse, avec environ 2,5 % de décès sur les 500 000 cas recensés chaque année (1). La dengue étant en forte expansion depuis quelques décennies, l’OMS considère aujourd’hui qu’environ 2,5 milliards de personnes y sont exposées. Cette poussée est à mettre au compte de plusieurs paramètres dont les principaux sont l’urbanisation planétaire croissante, la hausse de la population mondiale (l’homme étant le principal porteur du virus) et la mondialisation qui voit les flux de personnes et de fret croître sans cesse. Outre ces causes humaines, comme pour le paludisme ou le chikungunya, le réchauffement climatique global permet également aux moustiques de coloniser de nouvelles régions.
Pascal Farcy 1- Selon les estimations actuelles de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé), il y aurait quelque 50 millions de cas de dengue "classique" chaque année sur la planète.
Alain KALT (retranscription)
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