Facteurs de transfert : nouvelle mode ou révolution durable ?
Par Augustin de Livois
Depuis quelque temps j’entends parler autour de moi – et peut être est-ce aussi votre cas – des facteurs de transfert. Ce sont des produits qui viennent des Etats-Unis (où ils sont autorisés officiellement par la FDA) et qui commencent à se déployer en Europe, au Royaume Uni, en Belgique, en Espagne et en Russie notamment.
Ceux qui m’en parlent et qui en consomment sont généralement enthousiastes et estiment que ces produits leur ont apporté un bien-être réel. De plus en plus de thérapeutes s’y intéressent également car ils considèrent que ces facteurs de transfert sont une aide précieuse à leur travail.
Pour mieux comprendre ce sujet, nous avons décidé d’organiser à Bruxelles le 17 mai prochain une conférence (en anglais avec traduction consécutive) sur le thème :"Facteurs de Transfert, immunité et prévention des maladies de civilisation," avec le Dr Joy Irobi, médecin chercheur à l’Institut Biomed de l’Université d’Hasselt et immunologue.
Nous prendrons le temps de bien comprendre nos mécanismes immunitaires afin de mieux aborder la question du "terrain" et de comment le renforcer. C’est une conférence pour tous ceux qui cherchent des moyens d’accompagner leurs traitements lorsqu’ils sont malades ou qui préfèrent renforcer leur immunité pour éviter les infections, si courantes lors des intersaisons. (Infos et inscriptions ici).
Lieu : Université libre de Bruxelles – campus Solboch – Bâtiment H – auditoire H2215 -Avenue Franklin D. Roosevelt, 50 – 1050 Bruxelles. Début de la conférence à 19h
En effet les facteurs de transfert sont utiles pour toutes les infections, qu’elles soient bactériennes, virales ou provoqués par des levures ou autres champignons.
Des protéines informatives
Un facteur de transfert est un ensemble de protéines présentes dans les cellules immunitaires (les lymphocytes) qui servent à passer une information liée à l’immunité d’une récepteur à un donneur.
C’est le Docteur Sherwood Lawrence qui, en 1949, découvrit les facteurs de transfert à l’occasion de ses recherches sur les rejets par le corps d’organes greffés. Selon lui, il s’agissait d’une révolution, aussi importante pour la science et la médecine, que la découverte de la pénicilline par le britannique Alexander Fleming en 1929.
L’intérêt véritable de la découverte, que le Dr Lawrence démontra dans ses travaux, est que l’on peut transférer ces protéines d’un animal à un autre et ainsi apporter une information immunitaire du premier au deuxième, permettant dès lors, d’enrichir son arsenal immunitaire.
Le facteur de transfert est donc une information contenue dans des protéines (constituée de peptides, composées de 44 aminoacides) qui enmagazinent biochimiquement toute l’information liée au système immunitaire. Il sert à renforcer un système immunitaire en lui apportant des données nouvelles ou complémentaires. Il permet au système immunitaire de développer une réponse jusque là inconnue ou de mieux cibler ses réponses.
Système immunitaire : combien de divisions ?
A ce stade, il est bon de revenir un peu sur le fonctionnement de notre immunité qui est fort complexe et dont je ne vous livre ici, qu’un tableau rapide et schématique.
Notre système immunitaire, vous le savez, sert à combattre (et détruire) les agents pathogènes extérieurs à notre corps : les bactéries, virus, organes greffés, levures et champignons. Il est composé d’un million de cellules, dont le poids avoisine le kilo et qui ont une durée de vie de trois ans en moyenne.
Les organes lymphoïdes, c’est à dire du système immunitaire, sont les adénoïdes, les vaisseaux sanguins, la moëlle osseuse, les ganglions lymphatiques, les vaisseaux lymphatiques.
Mais c’est au sein de la moëlle osseuse, ce tissus spongieux qui se trouve dans le creux des os, que se fabriquent les cellules immunitaires : les fameux globules blancs ou leucocytes.
Parmi ces leucocytes (il en existe différentes familles), ce sont les lymphocytes qui nous intéressent. Ce sont les soldats de l’immunité.
On compte trois types : les lymphocites B, les lymphocytes T et les lymphocytes NK. Ils s’attaquent aux micro-organismes infectieux.
Les cellules B produisent des anticorps qui correspondent à des antigènes. Pour chaque micro-organisme inféctieux qu’elle connaît, la cellule B produira un anticorps adapté.
C’est un peu comme si la cellule B était un soldat qui, à la rencontre d’un ennemi déterminé, utilisait une arme spécifique : la dague pour la grippe, l’épée pour l’otite, la hâche pour la dipthérie, etc. La nature aimant la précision, chaque anticorps dispose par ailleurs d’une fonction spécifique. On les catégorie alors en immunoglobines A, G, R, M et D.
Revenons aux lymphocytes T. Ils ne produisent pas d’anticorps mais attaquent directement les corps étrangers car ils possèdent en surface des molécules semblables à des anticorps qui reconnaissent des antigènes. Ce sont des soldats équipés de couteaux suisses.
Il y a trois formes de lymphocytes T. Les T(Tc) détruisent, les T(Th) facilitent, les T(Ts) suppriment.
Chez nos soldats, les T(Tc) partent à la castagne, les T(Th) sont les renforts, ils aident à la production d’anticorps des T(Tc) et les T(Ts) calment tout le monde. Une fois l’infection combattue, ils font cesser les coups des soldats qui continuent à taper comme des sourds.
Et pendant cet temps, le troisième type de soldat, les cellules tueuses (NK pour Natural Killers), participent à la mêlée et détruisent tout ce qui passe à leur portée.
Un système de guerre, mais pourquoi ?
Notre système immunitaire protège nos cellules propres des invasions ou attaques de corps étrangers. Il garantit que nous restons nous-mêmes ! Cela ne veut pas dire que les microbes sont mauvais en soi, ni que nous ne pouvons pas cohabiter avec certains d’entre eux par exemple dans la bouche (ou l’on retrouve bien des bactéries) ou dans les intestins, véritable paradis d’une flore (et d’une faune !) : bactéries, levures, champignons, qui forment une biodiversité nécessaire à notre survie pourvu qu’il existe un bon équilibre entre ces microorganismes et que ces derniers restent à leur place attitrée.
Pour assurer sa mission, le système immunitaire doit être capable de reconnaître les agents extérieurs, réagir à leur apparition et se souvenir de l’existence de cette menace. Il peut arriver que le système immunitaire soit déséquilibré.
On distingue quatre cas de figure :
• Le système immunitaire réagit peu à une agression externe : ce sont des personnes au terrain fragile : enfants, personnes âgées, personnes stressées ou aux mauvaises habitudes alimentaires, voire confrontées à une pollution éléctromagnétique importante.
• Le système immunitaure réagit peu aux attaques internes : ce sont les cancers par exemple. Dans ce domaine les facteurs de tranfert ont sans doute un important potentiel en ce qu’il permettent de renforcer l’action du système immunitaire.
• Le système immunitaire surréagit à une attaque extérieure : ce sont les réactions allergiques excessives. Une personne risque de mourir pour une piqûre de guêpe
• Le système immunitaire surréagit à une agression interne : ce sont les maladies auto-immunes. Le système immunitaire se retourne contre une partie du corps et devient lui même un dander pour la personne.
Dans tous ces cas de figure, les facteurs de transfert peuvent apporter une aide intéressante sans être la source de guérison en elle-même. En effet, ce sont des agents d’information qui permettent au corps de renforcer son arsenal de défense et de mieux cibler ses réponses aux attaques dont il est victime.
Des applications révolutionnaires ?
Lorsque le Dr Sherwood Lawrence étudia les facteurs de transfert, il ne pouvait les extraire que par dialyse sur le sang humain, un procédé fastidieux et couteux.
Aujourd’hui une entreprise américaine est parvenue à extraire des facteurs de transfert du colostrum bovin et du jaune d’oeufs. C’est pour l’instant les seuls produits que l’on trouve sur le marché et il serait bon que des entrepreneurs européens se penchent sur le sujet pour proposer une pluralité de produits.
Aujourd’hui les facteurs de transfert sont extraits du colostrum bovin où ils sont présents en grande quantité grâce à un procédé de microfiltration. Le produit extrait est pasteurisé, sêché, pasteurisé à nouveau et vendu sous forme de poudres. Il ne s’agit donc pas du colostrum en lui même, qui a ses vertus (utilisé parfois pour accompagner les grossesses) mais qui peut créer des allergies.
Le mécanisme par lequel agissent ces facteurs de transfert est particulièrement intéressant et source de nombreux espoirs même s’il ne s’agit que d’un complément alimentaire. Je précise, à toutes fins utiles, que nous n’avons aucun lien particulier avec les personnes qui promeuvent ce produit ! Notre lettre a une vocation purement informative.
Les facteurs de transfert pourraient être bénéfiques dans le cas du traitement de l’ensemble des maladies infectieuses, des cancers, de la vaccination et des maladies auto-immunes.
En d’autres termes, ce sujet vous intéresse si :
• Vous souhaitez renforcer votre terrain pour ne pas tomber malade.
• Vous souhaitez renforcer votre immunité dans le cadre d’une maladie infectieuse, un cancer ou une maladie auto-immune.
• Pour lutter contre les phénomènes allergiques.
La salle devrait donc être comble à l’occasion de notre conférence ! (Infos et inscriptions ici)
Si vous êtes intéressé ou sceptiques, n’hésitez pas à venir nous rejoindre à l’occasion de la conférence que nous organisons sur le sujet avec le Dr Joy Irobi.
Enfin, il est tout de même préférable d’en parler à votre médecin si vous décidez de prendre des facteurs de transfert même si aucune interraction avec les médicaments n’a été relevée à ce jour.
Bien à vous,
Augustin de Livois
Alain KALT (retranscription)
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