Environnement Lançonnais

Cette habitude augmente de 51 % votre risque de dépression

mercredi 4 avril 2012 par Alain KALT (retranscription)

Une nouvelle étude dirigée par des scientifiques des Universités de Grenade et de Las Palmas (Espagne) a établi un lien entre la consommation de fast-food et le risque de dépression.

Publiée dans la revue scientifique Public Health Nutrition, cette étude révèle que les consommateurs de fast food ont un risque 51 % plus élevé de souffrir de dépression que les personnes qui n’en mangent pas ou peu.

De plus, les chercheurs ont constaté que le risque augmente avec la quantité : « plus vous allez au fast-food, plus votre risque de dépression est élevé », a expliqué Almudena Sánchez-Villegas, directeur de l’étude.

Les pâtisseries industrielles mises en cause également

Ces résultats doivent être pris au sérieux. Ils sont cohérents avec les résultats obtenus en 2011 par le SUN Project (1), publiés dans la revue médicale en ligne PloS One. Le risque de dépression observé était de 42 % plus élevé chez les personnes consommatrices de fast-food. 12 059 personnes avaient été suivies pendant plus de six mois, ce qui garantit la fiabilité des résultats.

Des résultats semblables ont été observés concernant la consommation de pâtisseries industrielles (beignets, viennoiseries, cakes...). « Même la consommation de petites quantités a été mise en relation avec des risques plus importants de dépression », selon le directeur de l’étude.

Tout un mode de vie à revoir

Les personnes qui mangent souvent au fast-food ont tendance, plus que les autres, à vivre seules, à travailler trop, à fumer, et à négliger leur alimentation. Cuisinant peu, elles laissent traîner dans leur frigo, trop longtemps, les rares fruits et légumes frais qu’elles achètent. Mangeant seules, elles négligent de mijoter des plats savoureux, de dresser une table avenante, elles ne prennent pas assez le temps ni de s’asseoir, ni de mâcher leur nourriture pour produire de la salive. Bien entendu, le défaut de salive empêche la digestion complète. Mais il y a pire : Le Professeur Joyeux l’a rappelé vendredi soir devant une salle pleine à craquer (2) : depuis deux ans, on sait que la salive est essentielle au fonctionnement du palais et des papilles gustatives. Sans salive, vous ne pourriez ni distinguer une fraise d’une framboise, ni une aubergine d’un poivron mariné, ni un camembert d’un Saint-Nectaire. Pire encore, vous risqueriez de confondre un Haut-Médoc et un Saint-Estèphe !

Imaginez quelle serait votre existence ! Eh bien, ce cauchemar est le quotidien de millions de malheureux, dont la seule fantaisie dans les « repas » est de verser sur leurs frites de la mayonnaise... ou du ketchup.

Porte-monnaie agressé

Mais l’absence totale de plaisir vrai à table n’est pas la seule punition que s’infligent les adeptes des fast-foods.

D’abord bien sûr, ils gaspillent leur argent : la dernière fois que j’ai vérifié, le menu chez McDonald’s coûtait 7,70 euros.

« Mais non Papa », soupire Jonathan, 13 ans, « ça, c’est le menu Maxi Best Of Chicken Mythic ! ».

Alors prenons un papier et un crayon :

J’additionne le prix du petit-pain (20 centimes), le bloc de poulet reconstitué (70 cts), la feuille de laitue (3 cts), la tranche de tomate (6 cts), les 200 grammes de frites surgelées (30 cts). J’ajoute celui de l’eau gazeuse et du sucre (15 cts), plus les divers sauces et colorants (18 cts). Même en ajoutant la tranche de bacon et de fromage fondu, j’arrive à un total, taxes comprises, de 1,75 euros maximum pour les matières premières - et je suis généreux.

Tout le reste, c’est les installations, le bâtiment, le parking, les emballages, la publicité, la main-d’œuvre et les impôts.

C’est pourquoi la réalité est que, par rapport à ce qui se retrouve dans votre estomac, les fast-foods sont chers, très chers. Ce sont peut-être même eux qui appliquent le coefficient multiplicateur le plus élevé entre le coût de la nourriture dans votre assiette, ou plutôt dans votre carton, et le montant de l’addition.

Tube digestif torturé

Mais le tableau s’assombrit encore lorsqu’arrive dans les intestins ce mélange à moitié mâché de graisses saturées, de sucres et de gluten. C’est la substance idéale pour déclencher un processus de fermentation.

D’énormes bulles de gaz (dioxyde de carbone, méthane et hydrogène) se forment tout le long de l’intestin, entraînant une sensation de ballonnement, qui ne tarde pas à se transformer en une envie d’exploser puis, malheureusement, en une explosion sonore et affreusement gênante, à moins d’être seul à ce moment-là.

Cela n’a rien de comique : flatulences et ballonnements sont des signes sûrs que de la nourriture est en train de pourrir dans votre corps (ce qui ne se produit pas si votre digestion est normale : les aliments sont décomposés par les enzymes digestifs, mais ne fermentent pas). Votre intestin, qui n’est pas fait pour supporter les substances toxiques qui se dégagent de la nourriture en putréfaction, souffre et peut devenir poreux, si la situation se produit trop souvent.

A ce moment-là, il laisse passer dans le sang des molécules qui auraient dû être arrêtées par l’épithélium intestinal. Cette invasion dans l’organisme de molécules qui n’ont rien à y faire est un facteur d’allergies, d’inflammation, mais surtout de maladies immunitaires comme l’arthrose, et peut contribuer à provoquer des maladies cardiovasculaires, le diabète et diverses formes de cancer.

Le risque de dépression n’est donc pas, et de loin, l’unique raison d’éviter les fast-foods.

Mais s’il est vrai que les dérèglements digestifs et les mauvaises habitudes de vie contribuent massivement à la hausse des « maladies de civilisation » (cancers, diabète, obésité, maladies cardiovasculaires, allergies, problèmes articulaires, dépression, etc.), la bonne nouvelle est que les progrès de la nutrithérapie permettent aujourd’hui d’apporter certaines réponses aux malades concernés. Je donne de nombreux exemples dans la vidéo que vous pouvez voir, gratuitement, en cliquant sur le lien suivant :

http://www.santenatureinnovation.fr...

La lutte contre les fast-foods sera dure, certes, mais vous connaissez l’histoire : « Combien sont-ils ?...Une multitude ! Combien sommes-nous ? …Deux ! Encerclons-les !!! »

A votre santé,

Jean-Marc Dupuis

Références :

Almudena Sánchez-Villegas, Estefanía Toledo, Jokin de Irala, Miguel Ruiz-Canela, Jorge Pla-Vidal and Miguel A Martínez-González. "Fast-food and commercial baked goods consumption and the risk of depression". Public Health Nutrition : page 1 of 9 doi:10.1017/S1368980011001856

1 SUN Project : University of Navarra Diet and Lifestyle Tracking Program.

2 Conférence de l’Institut pour la Protection de la Santé Naturelle.

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www.santenatureinnovation.fr

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