Environnement Lançonnais

Le peak oil, c’est fini ?

samedi 20 octobre 2012 par Alain KALT (retranscription)

Le 12 octobre 2012 par Valéry Laramée de Tannenberg

La Chine sera le plus gros consommateur mondial de pétrole dès 2017.

La peur de manquer d’hydrocarbures et d’en payer les conséquences, tant économiques que stratégiques, s’éloigne. Et la carte mondiale du pétrole est bouleversée. Telles sont les deux principales conclusions du dernier rapport sur l’économie pétrolière mondiale que l’Agence internationale de l’énergie (AIE) vient de publier.

Imaginant l’évolution de l’offre et de la demande mondiales de pétrole et de produits pétroliers, pour la période 2011-2017, le Medium-Term Oil Market Report 2012 (MTOMR 2012) annonce de petits et de grands changements.

Contrairement aux craintes distillées les années passées, le monde, malgré un appétit croissant, ne manquera pas de pétrole. Selon les projections de l’AIE, la demande de brut devrait dépasser, en 2015, les 95 millions de barils par jour, contre 90 en 2012. Dit autrement, la croissance économique mondiale devrait progresser de 3,9% par an en moyenne sur la période, quand la demande de pétrole progressera, elle, juste de 1,2% par an. Cet appétit sera essentiellement celui des pays émergents qui progressera de 2,9% par an.

A contrario, la demande occidentale déclinera de 0,4% par an. Conséquence directe : dès 2016, la consommation des pays de l’OCDE sera dépassée par celles des pays émergents ou en voie de développement. Une première !

En 2017, ces pays émergents deviendront définitivement les plus gros consommateurs d’huile, de gaz naturel et autres hydrocarbures. La même année, estime l’AIE, la Chine sera devenue la première économie du monde, devant les Etats-Unis. Mais les ceux-ci ne devraient toutefois pas s’en sortir trop mal.

Car, autant la Chine devrait accroître ses importations de produits énergétiques, autant l’Oncle Sam devrait diminuer les siennes. Disposant des meilleures technologies d’extraction et d’importantes infrastructures de transport, de raffinage et de distribution, sans oublier l’accès aux fabuleux gisements d’hydrocarbures non conventionnels américains et canadiens, Washington va réduire comme peau de chagrin ses imports de brut.

Par ailleurs, le marché pétrolier devrait voir arriver quelques revenants imposants. L’Irak et la Lybie devraient retrouver d’importantes capacités de production ; lesquelles feront plus que compenser la forte baisse annoncée (sanctions internationales obligent) des exportations de brut iraniennes.

Au total, la capacité de production pourrait atteindre les 102 millions de barils par jour (md/j) : +9,1% par rapport à 2011. Les experts de l’AIE estiment que l’Amérique du nord et l’Irak fourniront 60% de cette croissance. La capacité de production dépassant largement les besoins estimés (102 mb/j contre 95 mb/j en 2017), les prix devraient logiquement s’en ressentir.

L’AIE estime à 89 dollars le prix du barils, en 2017, contre plus de 110 dollars, en 2011. Sur le plan environnemental, les conclusions du MTOMR 2012 ont de quoi inquiéter. La consommation de produits pétroliers va progresser de plus de 5%, ce qui augmente mécaniquement les émissions de CO2. Seule consolation : la croissance économique augmentant bien plus vite que la demande d’huile, on assistera à une diminution de 2,5% par an de l’intensité pétrolière de l’économie mondiale. Piètre compensation.

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