Plus que deux mois à tenir avant les beaux jours. Comment éviter les derniers maux de l’hiver ?
Sale période ! Le mental déprime. L’organisme est épuisé. La sortie du tunnel de l’hiver paraît encore loin.
Quatre mois de froid, d’humidité, de vent, de neige, de gastro, de grippe, de « crève », et voilà notre terrain immunitaire à terre, notre allant à bas !
Le premier réflexe est évidemment de prendre des vitamines pour avoir un effet "coup de fouet". Et d’aillleurs les fabricants de vitamines synthétiques l’ont bien compris puisqu’ils nous bombardent de publicités qui nous promettent que nous ressemblerons bientôt à un lion rugissant...
Sauf que... ce n’est pas du tout ce qu’il faut faire....
L’arrivée du printemps sera l’occasion de relancer nos fonctions métaboliques (nous en parlerons à ce moment là), mais, pour le moment, nous sommes encore en hiver et la stratégie à adopter consiste surtout à se défendre contre les attaques contre notre immunité. Alors comment tenir jusqu’aux beaux jours, et si possible dans la meilleure condition qui soit ?
Encore deux mois à tirer !
La semaine dernière, c’était la Saint Valentin : les oiseaux ont commencé à nidifier. Les virus aussi.
La saison des rhumes ne fait que démarrer, elle culminera dans quelques jours, lorsque les températures et l’hygrométrie vont commencer à faire du yoyo et elle durera au moins jusqu’à la mi-avril.
Ce ne sont pas les coups de froid qui favorisent la survenue d’un rhume. Non. C’est le froid humide à l’extérieur des maisons et l’air sec non renouvelé à l’intérieur. Le changement de saison qui s’amorce avec l’arrivée des pluies de mars est propice à la circulation de plus de 200 virus différents (dont une centaine de rhinovirus identifiés) susceptibles de causer les symptômes d’un rhume.
Toux, éternuements, légère fièvre, maux de gorge. Les médicaments du commerce, plein d’effets secondaires, surtout chez les enfants, ne font qu’adoucir la gêne en ensuquant.
Alors les médecins font semblant mais c’est la nature qui soigne : le rhume guérit presque toujours de lui-même au bout de 5 à 6 jours.
Notre génération « pousse-bouton » nous rend plus vulnérables
Quand l’air est sec, il fragilise les muqueuses du nez et de la gorge et nous rend plus vulnérable aux virus (et aux allergies aussi). Or nous envoyons dans nos poumons, à chaque minute, jusqu’à 400 000 virus selon les dernières données scientifiques. Sans compter les virus avec lesquels nous sommes de plus en plus en contact direct (mains, bouche)…
La plupart des gens pensent que les virus sont transmis par voie aérosol, c’est vrai. Mais c’est aussi faux : dans notre « génération-clic » « pousse-bouton » et touche-à-tout (on n’a jamais poussé autant de boutons dans l’histoire de l’humanité), dans la promiscuité des lieux de transport et de travail, l’objet-vecteur de microbes a pris le dessus. S’il est difficile de se protéger devant quelqu’un qui vous éternue dans la figure, il est en revanche facile de se laver les mains plusieurs fois par jour et d’aérer les pièces où l’on vit ou travaille au moins 15 mn par jour.
Faites le plein d’ions négatifs
Une bonne parade devant ces centaines de milliers de virus consiste à utiliser un humidificateur d’air (et de bannir la climatisation réversible) surtout sur le lieu de vie ou dans la chambre des enfants qui constituent le réservoir principal des virus du rhume.
7 fois sur 10, le rhume est transmis à l’adulte par un enfant.
Si vous avez les moyens, choisissez un bon appareil à émission d’ions négatifs (les meilleurs éliminent les particules jusqu’à 0,01 micron or un virus mesure de 0,01 à 0,3 micron). Cela vous permettra de garder vos parois nasales humides, des muqueuses opérationnelles, tout en facilitant votre respiration. Il existe des produits très performants mais ils coûtent environ 350 euros (voir ici par exemple)
Du métal pour bloquer l’intrus
En complément, une supplémentation en zinc est un excellent moyen d’enrayer la dynamique du virus. Le zinc, selon une quinzaine de publications scientifiques, rend plus difficile l’adhésion du virus sur les cellules de la muqueuse rhino-pharyngée (en inhibant sa molécule d’adhésion).
La prise de zinc en complément, sous forme de granions ou d’ampoules d’oligosols, peut être salutaire durant cette courte période. On peut également en trouver sous des formes hautement assimilables mais officiellement interdites à la commercialisation (je vous laisse chercher sur Internet). Attention cependant à ne pas en prendre à l’excès car à la longue il peut perturber le système immunitaire et favoriser la survenue de maladies.
Objectif « rhume zéro ». Comment ?
Voici d’abord les conseils très personnels d’un Nobel de médecine, le Pr Luc Montagnier, pour éviter de s’enrhumer (1). Ils sont à la portée de tous :
• se protéger des refroidissements (les cache-cols ou cache-nez sont très efficaces),
• humidifier l’air de façon à ce que les muqueuses ne s’assèchent pas,
• saliver autant que l’on peut,
• se gargariser la gorge avec de l’eau chaude,
• respirer par le nez (surtout pas par la bouche). Je suis ces conseils et je vous l’assure : je m’enrhume rarement !
Pour vous protéger, pensez à la propolis !
Nous avons déjà parlé ici des moyens naturels de se débarrasser d’une grippe ou d’un rhume, mais nous n’avons que très peu parlé des solutions préventives. L’une des plus efficaces que je connaisse nous vient des abeilles : la propolis. Cela vaut pour la grippe aussi bien que le rhume.
Un peu de science pour mieux comprendre : quand on parle de H1N1 ou de H2N4, etc., le H signifie hémagglutinine, qui est une molécule de surface du virus, et le N signifie neuraminidase, l’autre molécule de surface.
L’hémagglutinine sert au virus à se fixer sur les cellules de notre muqueuse respiratoire : en surface de ces cellules se trouvent des molécules d’acide sialique sur lesquelles l’hémagglutinine se fixe. Par un système de « clé-serrure », le virus rentre alors dans la cellule où il libère son patrimoine génétique avant de se multiplier. Il entre un virus, il en ressort donc plusieurs dizaines ou plusieurs centaines qui se multiplient de cellule en cellule de la même façon. Mais pour se libérer de la cellule qu’il a infectée, pour se multiplier, le virus fait appel à sa neuraminidase : c’est cette molécule qui entre en action pour couper la liaison hémagglutinine-acide sialique et libérer le virus.
Le mécanisme d’action du seul médicament utilisé en médecine, le Tamiflu, inhibe la neuraminidase en empêchant celle-ci de jouer le rôle de ciseau des molécules d’attache du virus. Du coup, les virus restent collés à la cellule à moitié détériorée dans laquelle ils se sont multipliés mais ils ne peuvent pas aller inoculer d’autres cellules. C’est exactement ce que fait la propolis, ce produit de nos amies les abeilles injustement considéré comme n’étant qu’un antibactérien !
Les petites fées luétoline, aspéginine, quercétine…
L’efficacité de la propolis face au virus de la grippe s’explique bien par une action anti-neuraminidase. Ce sont des chercheurs chinois (2) qui l’ont mise en évidence en 2008.
Ils ont étudié pour cela 25 flavonoïdes différents provenant de plusieurs plantes. Parmi eux, la lutéoline, l’apigénine, la chrysine, les kaempférols et la quercétine se sont révélés les plus anti-neuraminidase. Or ces cinq molécules se retrouvent toutes dans la propolis.
L’action anti-virale de ces flavonoïdes présents dans la propolis fonctionnerait en préventif. Deux études observationnelles ont démontré cette forte probabilité d’action : la propolis remonte le terrain immunitaire tout en s’attaquant aux virus. La première remonte à 1976 et a été menée dans des écoles d’infirmières à Sarajevo par un chercheur dénommé Osmanajic : 182 personnes ont reçu un placebo et 80 ont reçu de la propolis. A la fin de l’épidémie, sur le groupe placebo, 63% avaient étés contaminés par le virus de la grippe. Sur le groupe propolis, 7%.
Une action préventive à large spectre
La propolis prévient bien des infections bactériennes et on l’a vu virales. Son action vaut pour :
la grippe : par voie interne.
les rhumes : elle agit d’abord en application locale. Sous forme de spray (on en trouve maintenant partout). Ensuite, en cure par voie interne : l’expérience montre qu’elle protège aussi et ses indéniables vertus antibactériennes agissent sur l’effet secondaire des virus à savoir les infections bactériennes.
la toux : le mieux est de l’utiliser en synergie spray et gélules. Mais le miel est plus efficace (7). Des publications récentes, canadiennes, ont montré que le miel avait un effet sur la prévention de la toux et sa diminution, sur le jeune enfant largement supérieur aux sirops du commerce (de véritables drogues, pour la plupart inefficaces en plus).
laryngites et maux ORL : la propolis est plus indiquée sous forme de spray ou de pastilles à sucer pour la gorge, les laryngites, et globalement sur tout ce qui est nez et gorge. Même pour les otites. Cela a été étudié par une équipe de chercheurs de la Faculté des Sciences de Zagreb, Nada Orsolic et Ivan Basic dans le cadre d’études anti-cancer de la propolis (celle-ci présente des vertus anti-cancer très intéressantes mais c’est un autre sujet).
Cette équipe a démontré que la propolis stimulait fortement le système immunitaire à travers les macrophages. Elle multiplie par trois l’activité de ces cellules guerrières de notre immunité innée. Or les jeunes enfants, jusqu’à 4 ou 5 ans, ont très peu d’immunité acquise et leur organisme se défend avec l’immunité innée et les macrophages. Quand un enfant démarre une infection, si on lui donne de la propolis, la réponse à l’infection peut intervenir en 24h. Alors que sur l’infection virale, comme un rhume, on n’a pas une réponse très rapide en mode curatif. D’où l’intérêt de cures préventives.
Tout irait pour le mieux… sans les vampires !
Le vrai problème, actuellement tient dans la pollution de la propolis que l’on ingère. En effet, tout le monde le sait : les abeilles sont en train de disparaître. La faute au Varroa, un acarien venu d’Asie, qui suce le sang de l’abeille. Pour tenter d’enrayer cette invasion et protéger leurs ruches, les apiculteurs utilisent de puissants acaricides tels l’amitraze, le fluvalinate, etc.
Tous les produits de traitements chimiques sont liposolubles : ils se solubilisent non pas dans le miel (qui lui reste un produit assez pur), mais dans la cire qui est une graisse. Et comme l’abeille reprend de la cire pour la mélanger à la propolis (en proportion de 30 à 40%), on retrouve un bon tiers de cire polluée dans la propolis. Même si on élimine une partie de cette cire par solubilisation dans l’alcool, la pollution est passée sur les molécules de propolis car ce sont aussi des molécules qui ont la propriété de chélater tous les poisons. Elles détoxifient nos organismes mais en amont, elles absorbent aussi les poisons de la ruche. En résumé : la plupart des propolis que l’on vous propose sur le marché sont polluées !
Comment éviter de s’intoxiquer à petit feu avec la propolis
Le premier critère à prendre en compte avec la propolis est sa méthode de fabrication. Patrice Percie du Sert, ingénieur en agriculture et apiculteur passionné autant que passionnant, est le premier à avoir trouvé la parade systématique face à ces poisons. Celle-ci consiste à utiliser, pour la récolte, des grilles en plastique qui sont placées sur le dessus des cadres de la ruche et d’obtenir de la propolis dite « de grille » qui n’est pas mélangée à de la vieille cire polluée.
Mais il faut également tenir compte des traitements utilisés : pour cela, les meilleurs fabricants exploitent de la propolis de ruches qui ont soit été traitées avec des produits acceptés en bio (comme l’huile essentielle de thym), soit pas encore traitées (donc des propolis de jeunes essaims).
Autre alternative efficace : le traitement à l’acide oxalique. Cet acide issu de la chimie minérale se retrouve dans les épinards, dans la rhubarbe ou la laitue. Ce traitement permet de détruire 99% des varroas en l’espace de quelques minutes, sans laisser de traces nocives.
Pour bien choisir sa propolis, voici cinq critères à prendre en compte
1. Assurez-vous que vous achetez de la propolis de grille, qui a été récoltée sur des grilles et non pas raclée sur les cadres de bois (avec sciure, cire, poussières et tout le bataclan).
L’abeille bourre de la propolis partout dans la ruche. Et cela gêne le travail de l’apiculteur qui la racle dans la ruche, pas forcément tous les ans d’ailleurs, pour nettoyer celle-ci. Si cela est fait tous les trois ans par exemple, la propolis est noire, beaucoup moins active, elle contient du goudron de l’enfumoir de l’apiculteur… S’il s’agit d’en mettre quelques gouttes au fond de la gorge quand on a un rhume de temps en temps ce n’est pas grave, mais quand on en prend en quantité importante, sur la durée, pour stimuler l’immunité (rappelons-nous que la propolis agit de façon dose-dépendante), cela devient néfaste.
2. Vérifiez que vous achetez bien de la propolis fraîche, garantie de dernière récolte.
3. Regardez si cette propolis a fait l’objet d’un contrôle de résidus de pesticides. Ces pesticides sont extrêmement perdurant dans la ruche. Dans la cire, tout se conserve. Dans la propolis aussi. Cela demande de la part des apiculteurs de changer les cires régulièrement, avec des cires vierges.
4. Vérifiez que cette propolis est titrée de manière honnête. Sur certaines boîtes, il est marqué « propolis à 30% ». Or en bas, on peut lire : « 30% d’extrait dans la solution commerciale »… On ne sait pas à combien l’extrait est titré et, trop souvent, il n’y a plus que 6 ou 7% de propolis dans le produit final !
5. Faites attention aux métaux lourds : la propolis – je l’ai dit - a la propriété de chélater les métaux lourds. Assurez-vous au moins que votre fournisseur a fait une recherche de métaux lourds. Il en reste toujours un petit peu mais il y a des normes à respecter.
Propolis européenne, chinoise ou brésilienne ?
La propolis que l’on trouve en France est l’une des meilleures au monde. Vous en trouverez une excellente chez le laboratoire qui a été dirigé pendant de nombreuses années par Patrice Percie du Sert (dans les boutiques qui distribuent les produits Pollenergie). Elle provient essentiellement du peuplier. Mais elle a une sérieuse concurrente. Je ne m’attarderai pas sur la propolis d’origine chinoise de qualité inégale, et parfois noire comme de l’encre. Non, je vais citer la propolis verte, d’origine brésilienne, dont les plus grands consommateurs au monde sont les Japonais (un pays où les médecins la prescrivent aux malades du cancer à raison de 1 à 2 g par jour).
Cette propolis verte a fait l’objet de centaines d’études scientifiques qui attestent de ses propriétés. Elle n’est pas polluée car le Varroa n’existe pas là-bas ni aucun autre parasite ou maladie. Et les abeilles la récoltent sur des plantes sauvages. Mais elle coûte très cher et ses principes actifs sont moins concentrés que dans la propolis de peuplier, ce qui fait que les marchands ont tendance à la diluer…
Autre provenance possible : les pays de l’Est. Comme il n’y avait pas ou peu d’industrie pharmaceutique à l’époque communiste, dans des pays comme la Yougoslavie les gens se sont toujours beaucoup soignés avec les produits de la ruche. D’où les nombreuses études effectuées là-bas.
Mention spéciale à la Roumanie qui possède une très bonne apiculture et des régions sauvages sauvegardée de la pollution (dans les Carpates). Là-bas aussi, les médecins lambda préconisent de la propolis tout l’hiver à leurs patients, notamment aux personnes à l’immunité faible.
La bonne dose en prévention ou en traitement d’attaque
Pour avoir une action de prévention de la grippe ou du rhume, la dose journalière se situe entre 200 et 400 mg d’extrait pur, à prendre pendant 15 jours ou 3 semaines par mois. Il faut se rappeler que l’effet ne perdure pas très longtemps : ce n’est pas en faisant une cure à l’automne que vous serez protégé(e) tout l’hiver. En renfort, l’extrait de pépins de pamplemousse fera merveille.
Mais il existe une solution d’attaque pour mettre un terme très rapidement à tous les symptômes du rhume (nez qui coule, gorge irritée, fièvre). Il s’agit d’une solution hydro-alcoolique de propolis hyper-concentrée mise au point, toujours, par le fameux Patrice Percie de Sert. Présentée en mini-dose, elle va tapisser la gorge et vous n’en consommerez pas plus qu’il faut. Attention tout de même, c’est très fort au goût, ce n’est pas un bonbon ! Vous pourrez vous en procurer ici. Voilà de quoi rester en forme pour les semaines qui nous séparent encore du joli mois de mai.
Prenez soin de vous.
Dominique Vialard
Références :
(1) Extrait du livre « Les combats de la vie : mieux que guérir, prévenir » de Luc Montagnier et moi-même (Le Livre de Poche, 2009).
(2) Liu et coll., 2008.
(3) Shimizu & coll., 2008
(4) Neychaev et coll., 1988
(5) Esanu et coll., 1981
(6) Steshenko et coll., 1972
(7) Avec le miel, le mieux est de fractionner les doses, de ne pas avaler une grosse cuillère à soupe d’un coup mais de prendre une petite cuillère à café 5, 6 ou 7 fois dans la journée.
Alain KALT (retranscription)
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