OGM et TAFTA : la France n’en veut pas !
Communiqué de presse
Mardi 6 avril 2014
OGM : la France n’en veut pas !
Plusieurs messages forts et concordants provenant d’autorités politiques, juridiques et scientifiques, sont venus conforter l‘opinion publique : pas d’OGM ni dans les champs ni dans les assiettes. Il s’agit maintenant d’obtenir la refonte de l’évaluation des OGM en Europe et d’être ferme lors des négociations du marché transatlantique (TAFTA). Explications de France Nature Environnement (FNE).
Des décisions en phase avec l’opinion
Depuis une quinzaine d’années, plusieurs sondages ont témoigné du refus d’une large majorité de consommateurs et d’agriculteurs de se voir imposer des plantes génétiquement modifiées (PGM), provoquant d’interminables débats qui devraient enfin trouver leur épilogue, puisque :
> le Sénat a entériné hier la proposition de loi déjà adoptée par l’Assemblée nationale le 15 avril 2014, relative à l’interdiction de la mise en culture des variétés de maïs génétiquement modifiés ;
> hier également, le Conseil d’Etat a considéré qu’il n’y a pas d’urgence à suspendre l’arrêté d’interdiction du MON810 et, qu’en attendant le jugement sur le fond, les cultures de maïs MON 810 sont illégales ;
> des semis de maïs transgénique pratiqués avant l’arrêté d’interdiction du 14 mars 2014, révélés au cours des débats du Conseil d’Etat, ont été détruits et remplacés par des semences bio, par des faucheurs volontaires le 2 mai.
> par un communiqué commun en date du 2 mai, les ministères de l’Ecologie et de l’Agriculture ont souligné, concernant les semis illégaux de maïs OGM, que « la réglementation prévoit leur destruction afin d’éviter tout risque de dissémination » et ont rappelé « leur position de fermeté constante sur la question de l’interdiction des OGM ».
D’autres batailles restent à gagner
Pour Lylian Le Goff, administrateur de FNE en charge du dossier biotechnologies : « Les OGM, à l’évidence, la France n’en veut pas ! Il importe maintenant d’être cohérent au sein de l’Europe : que ce soit au sujet des autorisations accordées à des PGM en dépit d’évaluations infondées scientifiquement que nous avons dénoncées à maintes reprises, ou bien des importations fourragères de soja, voie d’entrée aux OGM dans nos chaînes alimentaires ».
Renforcer les protocoles d’évaluation en prenant en compte la totalité du sujet et pas seulement son aspect technique, recouvrer notre indépendance alimentaire en matière de protéines fourragères en développant leurs productions sur nos territoires en application de la loi de juin 2008 relative aux OGM, sont des données majeures qui doivent s’imposer aux négociations de libre échange entre l’Europe et les USA.
Pour Denez L’Hostis, président de FNE
« Ces tractations commerciales sont tenues scandaleusement dans le plus grand secret : FNE s’insurge et demande à ce que soit respecté le droit à l’information. Concernant le dossier OGM, il s’agit de préserver l’intégrité et la spécificité de notre environnement et de nombreux signes de qualité sous forme de labels et d’AOC et de recouvrer notre souveraineté alimentaire ».
Alain KALT (retranscription)
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