Environnement Lançonnais

Compte Rendu de la réunion de la Commission Communale de suivi de Site du Centre de Compostage des Guiennas

lundi 2 mai 2016 par Alain KALT (retranscription)

13 avril 2016

Etaient présents à cette réunion :

Mr Jean-Louis DONADIO, adjoint à l’Environnement

Mme Christine MORTELLIER, adjointe -

Mr Frédéric BAEY DREAL

Mr Lionel REYNIER la SAUR

Mr Olivier BAUDRION président d’ADEPLQT

Mme Marie-Laure BAUDRION Gérante de la Bastide d’Astres

Mme Marine Baudrion

Mr Jérôme JEHANNEUF

Mr José ROUX adjoint au maire de Coudoux

Mr Alain KALT Environnement lançonnais

Mme Marie-Françoise MERCIER CIQ du Val de Sibourg

MR Gilbert RAYMOND CIQ du Val de Sibourg.

Ordre du jour :

-  Les obligations légales de débroussaillement

-  La lutte contre les nuisances olfactives

-  L’éradication des mouches

Monsieur Jean-Louis Donadio ouvre la réunion en soulignant que depuis le 29 octobre 2015 il n’y a eu que deux alertes odeurs : une le 5 décembre 2015 et l’autre le 1er avril 2016.

Mme Mercier demande la parole pour faire remarquer que contrairement à ce qui se fait pour toute réunion de commission de suivi de site, la SAUR n’a communiqué aucun bilan d’activité.

Mr Reynier répond que le peu de délai entre la réception de la convocation et la réunion n’a pas permis d’éditer le bilan d’activité du site.

Mr Donadio reprend l’ordre du jour :

Les obligations légales de débroussaillement :

Mr Donadio qui s’est rendu sur le site, se dit satisfait du débroussaillement effectué le long du chemin d’accès : les 10 m ont été respectés de chaque côté du chemin. Le personnel de l’entreprise qui avait commencé le débroussaillement sur une partie de la périphérie du site, ne savait pas s’il devait l’effectuer sur tout le pourtour.

Mr Reynier confirme que tout le pourtour sera débroussaillé. Cependant, d’après la loi, il doit demander à Mr Rémy Dussaix la permission de laisser pénétrer les engins sur son terrain qui jouxte le site. Il peut refuser à ses risques et périls malgré la loi.

La lutte contre les odeurs :

Mr Reynier confirme que la rampe de brumisateurs est installée. Elle est composée de 60 buses et elle est entièrement automatisée. Elle fonctionne tous les jours. Les mardis, les mercredis et les jeudis, elle fonctionne pendant les heures de travail c’est-à-dire de 5 heures 30 à 12 heures, et les autres jours c’est-à-dire du vendredi au dimanche, elle fonctionne de 7 heures à 9 heures et 20 heures à 23 heures.

Mr Raymond fait remarquer que cet horaire n’est peut-être optimal.

Mr Reynier répond qu’il a été établi en fonction des horaires auxquels les plaintes ont été émises. Le produit pulvérisé s’appelle Septa-Sid. A la demande de Mme Mercier, Mr Reynier fait circuler la fiche technique de ce produit.

Mr Donadio demande à Mr Reynier si la SAUR pense équiper la totalité du site avec des rampes de brumisateurs.

Mr Reynier répond que le site ne sera pas complètement équipé, cependant dès le 18 avril, une rampe sera installée à 3 m des andains avec des petits ventilateurs pour mieux couvrir la zone de fermentation.

Mme Baudrion déplore que les ¾ d’heure que met la personne à se déplacer pour venir constater les odeurs, est beaucoup trop long. Elle devrait pouvoir faire ce constat dans le quart d’heure qui suit la réception de la plainte.

Mr Jehanneuf propose qu’une personne soit recrutée pendant un mois pour être rapidement sur les lieux et si possible une personne qui ne soit pas directement en contact avec l’exploitation de façon à ce qu’elle ait un nez neutre.

La lutte contre les mouches

Mr Donadio demande à Mr Reynier quel dispositif a été mis en place pour éviter la prolifération des mouches.

Mr Reynier répond qu’ont été posés des pièges à mouches qui permettent d’en vérifier l’éclosion. La zone où l’on peut voir le plus de mouches est paradoxalement à l’entrée du site où de trouve la bascule. Pour éradiquer les larves, un larvicide (Larvistop) (un régulateur de croissance) est pulvérisé deux fois par semaine par un brumisateur. Il faut savoir qu’il n’y a pas de larves dans les andains en fermentation, elles ne vivent pas à cette température. Mais elles peuvent se trouver dans les lixiviats.

Mme Baudrion fait remarquer que la vidéo qui montre la pullulation des mouches à la Bastide d’Astres, date de la fin juin 2015.

Mr Donadio pour s’être rendu sur le site dans la matinée, a remarqué la présence de mouches mais pas en grand nombre.

Mr Raymond veut connaître le rayon d’action des mouches. Selon Mr Reynier, cela dépend de l’espèce. Il en de même pour les cycles de reproduction : pour certaines, il est de 10 jours, pour d’autres, il est de 20 jours.

Mr José Roux affirme qu’à Coudoux il y avait plus de mouches l’été dernier, mais les habitants ne se sont pas plaints et il n’y a pas eu de plaintes pour les odeurs. Par ailleurs, il se dit vigilant sur les risques de feux de forêts.

Questions diverses

Mr Donadio veut savoir si les boues proviennent toujours de Lançon, La Fare et de Berre.

Mr Reynier répond que pour une part, elles proviennent aussi d4eyguières et de Vitrolles, ce à quoi Mr Raymond fait remarquer que Vitrolles ne dépend pas d’Agglopole-Provence.

Mr Baudrion s’enquiert s’il n’en vient pas d’ailleurs. Mr Reynier répond par la négative.

Mme Baudrion fait remarquer que de nombreux camions sont immatriculés dans le Vaucluse ce à quoi Mr Reynier répond que ce sont des camions qui viennent chercher du compost.

Mr Jehanneuf veut savoir si le volume traité a augmenté.

Mr Reynier rappelle que le site a été soumis à déclaration pour un volume de 4 000t/an de boues auquel il faut ajouter celui des déchets verts. Ces déchets verts sont nécessaires au mélange car ils servent de structurants pour favoriser la circulation de l’air et la fermentation en aérobie.

Mr Donadio veut savoir si la barrière DFCI est régulièrement fermée à clé, car il a constaté le matin même, qu’elle ne l’était pas. Il rappelle que les chauffeurs de camions doivent la fermer chaque jour en fin d’exploitation et qu’ils doivent donc se procurer la clé.

Mr Raymond s’enquiert de la provenance des déchets verts.

Mr Reynier répond qu’ils sont collectés par Provence-Recyclage et qu’ils proviennent des déchetteries.

Mme Mercier veut savoir ce qu’il en est de l’enquête sur les risques pyrotechniques.

Mr Reynier répond que l’enquête a été diligentée par la SAUR et qu’aucun engin n’a été détecté. Cependant il est recommandé de ne jamais débroussailler à pied mais à l’aide de matériel roulant.

Mr Baey qui détient une carte établie au début des années 1960, prouve que le site de compostage est éloigné de la zone où s’est produite l’explosion des munitions de la seconde guerre mondiale. Cependant Mr Baudrion fait remarquer que récemment, son cousin a déterré un engin en labourant un terrain qui est éloigné de la zone sensible : ce qui a été enterré peut remonter à la surface du sol au fil du temps.

Mr Baudrion s’inquiète de la dangerosité du charroi des poids lourds sur la D 67. Etant donné l’étroitesse de la chaussée, il est impossible à un camion et à une voiture de se croiser. L’un des deux véhicules doit s’arrêter pour laisser passer l’autre. La question se pose de savoir si cette route n’est pas interdite aux poids lourds de plus d’un certain tonnage et qui est responsable s’il y a un accrochage. Mr Roux doit rencontrer très prochainement Mr René Meynaud, responsable du secteur de Lambesc/Coudoux et il lui demandera s’il y a des restrictions pour cette route. Il transmettra la réponse à Mr Donadio.

Mr Reynier se dit certain que rien n’interdit le passage des camions sur cette route y compris des camions de 44 tonnes.

Mr Baudrion veut connaître le nombre de camions/jour qui empruntent cette route.

Mr Reynier procède au calcul suivant : le site reçoit 80 tonnes de boues par semaine. Suivant l’origine des boues, elles peuvent être transportées soit par des camions avec une benne de 10 tonnes soit parfois par des camions avec une benne de 20 tonnes. En moyenne, il faut compter 2 camions de boues /jour. Il faut ajouter les camions qui évacuent le compost à raison de 25 tonnes par camion, soit 10 camions pour 250 tonnes de compost. L’évacuation se fait tous les mois. La charge globale des camions est de 44 tonnes. Pour ce qui est de déchets verts, étant donné leur faible intensité, ils occupent plus de volume.

Mr Donadio lève la séance en programmant la visite du site le mercredi 18 mai à 9 heures et en prévoyant la prochaine réunion mi-juin.

P.-S. : Quelques jours après cette réunion, Mr Roux a transmis à Mr Donadio la réponse de Mr Meynaud à savoir qu’il n’y a aucune restriction de circulation pour les poids lourds sur la route D67E entre le croisement des quatre termes et l’accès au Centre de compostage Guiennas.


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