Environnement Lançonnais

Lutte antinucléaire, le silence des médias

lundi 9 juillet 2012 par Alain KALT (retranscription)

Normandie : un été sous haute tension

Source : extraits issus du Canard Enchainé du Mercredi 4 juillet 2012

Alors que le chantier géant de l’EPR de Flamanville accumule les retards, les travaux de la ligne à très haute tension (THT) ont commencé.

Plus de 160 km, un pylône tout les 400 m environ. Dans une région qui compte déjà 3 lignes de 400 000 volts.

Visite aux pays des pylônes.

Pylônes 102 à 105

Le chantier de la ligne démarre ici, au poste de transformation de Taute à 60 km de Flamanville. Au pied d’un pylône des ouvriers font une pause. A peine un envoyé du Canard pose une question, des gendarmes surgissent pour contrôle d’identité.

Pylône 108

A la suite d’un déboulonnage symbolique de pylône à Saint Martin d’Aubigny, Michel Houssin président de l’association Marais sous tension, a été jugé le 19 juin, RTE, filiale d’EDF demande 5000 Euros pour 14 boulons, ils devait être en argent... Tout au long de la ligne, élus et associatifs ont déposés des recours en justice par dizaines. Les blocages s’étant multipliés, depuis fin mars le tribunal de Coutances, sur demande de RTE, punit tout rassemblement sur le chantier d’une astreinte de 2000 Euros par heure et par personne. Du souples sabotages nocturnes ont pris le relais : pylônes sciés, sacs de ciment crevés, sable dans les réservoirs des engins.

Pylône 205

Au Guislain, village de 117 habitants, c’est plus calme. "On ne peu pas s’opposer à l’état. L’argent est la il faut le prendre" explique le Maire. Sa commune qui reçoit 5 pylônes touchera 177 000 Euros.

Pylônes 220-223

Colline de Montabot, deux hélicoptères se relaient sur le chantier. L’un sert à monter les pylônes, l’autre à surveiller les rassemblements d’opposants. Dimanche 24 juin, 500 manifestants antinucléaires ont été dispersés par autant de CRS. Bilan, 25 blessés.

Pylône 227

Vision ubuesque : des gendarmes munis de longues vues montent la garde au sommet du château d’eau du Chefresne. Loué par la municipalité aux opposants, ce bâtiment désaffecté leur servait de QG. Le 20 juin Adolphe Colrat, préfet de la Manche, prenne un arrêt d’expulsion prétextant des raisons de sécurité. A 5h du matin, les gendarmes défoncent la porte à coups de bélier et chassent les occupants. Subtilité : l’arrêté devant être affiché en Mairie avant l’expulsion, les gendarmes avaient pris soin de casser la vitrine municipale pour y glisser le document. Deux plaintes ont été déposé par le Maire, contre l’état pour excès de pouvoir et contre le préfet.

Bref il y a de l’ambiance dans le pays et ca ne se sait pas...


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