Environnement Lançonnais

Nouveau plan loup : “faire en sorte d’éduquer le loup” selon le Ministre de l’agriculture.

mardi 11 mars 2014 par Alain KALT (retranscription)

Mercredi 6 février 2013 Par E.R

A Paris, le Gouvernement présentait ce mardi son plan loup pour les dix prochaines années. Son objectif : dissuader le prédateur d’attaquer les troupeaux. Un plan attendu avec impatience par les éleveurs vosgiens. Le loup devra être éduqué (sic), c’est l’ambition affichée du Gouvernement qui présentait le plan loup 2013-2017. Un plan très attendu dans les Vosges où trois prédateurs se sont installés. L’objectif est de dissuader le loup d’attaquer les troupeaux sans pour autant renier son statut d’animal protégé.

Stéphane Le Foll

“Ce qui est en proposition, c’est d‘avoir des méthodes passives de défense contre le loup et en même temps, des méthodes plus offensives pour faire en sorte d’éduquer le loup, faire en sorte de lui montrer que d’attaquer les troupeaux, ce n’est pas quelque chose qui doit être naturel. Son instinct de prédateur ne doit pas se tourner vers les troupeaux. Il doit se tourner vers d’autres cibles” a expliqué Stéphane Le Foll, ministre de l’agriculture. “C’est aussi l’enjeu de ce plan, de faire en sorte qu’on puisse être plus réactif, et quand on a des problèmes, de pouvoir dissuader les troupeaux et pas d’attendre qu’on aie des attaques pour ensuite envisager des prélèvements, c’est le plus rapidement dissuasif. C’est-à-dire qu’il y aura selon une gradation qui va être mise en place, des possibilités de tirs d’effrayement avec des fusils lisses, ensuite des tirs de précision lorsque les attaques se sont précisées et puis, voire même une organisation sur des tirs groupés. Le principe, c’est de dire, attention, un troupeau, ce n’est pas un garde-manger”.

Dans les Vosges, la dernière attaque remonte au 29 décembre dernier près de Neufchâteau. Ce plan prévoit notamment une simplification de l’accès aux indemnités pour les éleveurs. Il y a environ 250 de ces prédateurs en France dont 3 dans les Vosges.

Jean-Yves Poirot, un éleveur de La Bresse, a participé à l’élaboration de propositions de ce plan. Il ne peut de s’empêcher d’être un peu sceptique.

“Ils ont pris en compte que de nouveaux départements sont attaqués par le loup et qu’ils n’ont pas les mêmes pratiques que l’ancien plan loup et de modèle alpin de l’ancien plan loup. Mais ça, c’est une logique vert. On sait très bien que la Lozère, les Vosges et le Mercantour n’ont pas du tout le même mode d’élevage. Il y a au moins un point qu’il était important de mettre en avant”.

Quand on parle de nécessité d’éduquer le loup, qu’est-ce que cela lui inspire ?

"Je ne sais pas, j’espère qu’ils trouveront des spécialistes du dressage et qu’ils vont pouvoir leur explique que là, il ne faut pas y aller et que là, ils ont le droit. C’est un peu absurde d’éduquer le loup, c’est totalement impossible. On le sait, le loup s’adapte à toutes les situations au bout de quelques semaines ou de mois. “C’est cela qu’on veut leur dire, c’est d’aller dans la faune sauvage plutôt que dans les élevages. Je pense qu’il y a encore beaucoup de chemin et je ne sais pas qui est le spécialiste qui va pouvoir leur expliquer ça. Maintenant que le plan existe, que l’on mette le plan à travailler pour avoir une année vraiment plus sereine en 2013. Il est absolument indispensable que tout soit mis en place pour la sortie des animaux”

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