Environnement Lançonnais

Votre médecin, votre allié

dimanche 4 mai 2014 par Alain KALT (retranscription)

Les médecines naturelles ont le vent en poupe mais, quand on écoute les patients, on s’aperçoit que ce qu’ils reprochent à la médecine classique tient surtout à son organisation, son attitude, sa philosophie. Pas vraiment aux méthodes elles-mêmes.

Les patients se plaignent du manque de temps des médecins, des difficultés à obtenir un rendez-vous, de la déception de ressortir avec l’impression de ne pas avoir été écouté.

Mais peu rejettent en bloc l’efficacité de la médecine moderne, ce qui est rassurant. Ils aimeraient simplement que leur médecin n’hésite pas à leur prescrire, en même temps ou à la place de leurs médicaments, des produits naturels quand c’est efficace. Que leur médecin prenne plus de temps pour les écouter et leur expliquer ce qu’ils pourraient faire dans leur vie pour aller mieux.

Songez à la chance que vous avez…

Un bon médecin conventionnel, qui met tout mettre en œuvre pour vous soigner, a aujourd’hui accès à des moyens étonnants :

- • imagerie médicale qui permet une précision de diagnostic extrême ainsi que des interventions « non invasives » (pour nombre d’opérations, il n’est plus nécessaire d’ouvrir le malade ; on peut opérer grâce à un fil suivi sur écran) ;

- • transplantations : les cas désespérés ne le sont plus toujours, grâce à la possibilité de se faire greffer un rein, un cœur, ou d’autres organes vitaux ;

- • la chirurgie a fait de tels progrès que ce n’est même pas la peine de m’étendre dessus.

Mais plus encore, votre médecin reste, et restera j’espère le plus longtemps possible, la seule personne à pouvoir vous donner certains médicaments d’importance vitale.

Oui, je parle bien de médicaments, et j’ajouterais même, au risque de choquer, de médicaments bel et bien chimiques.

Les médicaments indispensables

Il existe de nombreuses maladies dans lesquelles vous ne pouvez tout simplement pas vous passer des médicaments sur ordonnance. La liste est longue, et inclut :

- • les antidouleurs dérivés de la morphine : les personnes qui savent ce que veut dire souffrir savent aussi que, au-delà d’un certain point, seuls ces médicaments, malgré leur danger et l’accoutumance, sont efficaces ;

- • les antibiotiques, pour les infections graves ;

- • Les hormones synthétiques bio-identiques : en cas d’ablation de la glande thyroïde, ces hormones sont indispensables à la vie et à la survie ;

- • les antipsychotiques : pour de nombreux malades mentaux, être privé de ces médicaments serait épouvantable malgré les effets secondaires, et obligerait à revenir à la camisole de force ;

- • les médicaments de chimiothérapie dans de nombreux cas de cancer ;

- • les médicaments contre le diabète ou contre les anomalies du rythme cardiaque, etc.

Bien sûr, il ne faut jamais abuser de ces médicaments. Mieux vaut éviter d’en prendre quand c’est possible, et préférer les changements de mode de vie pour prévenir les maladies.

Mais imaginez un monde sans ces médicaments. Un monde où toutes les entreprises pharmaceutiques, sous la pression populaire et harcelées de procès, auraient fermé.

Vous n’auriez accès qu’aux médecines naturelles, et rien d’autre. Je ne suis pas sûr que vous seriez rassuré en toutes circonstances. En fait, je suis même sûr du contraire.

L’idéal de la médecine

La vérité, c’est que l’idéal de la médecine pour chacun serait d’être aidé par un médecin possédant la plus grande connaissance possible des médecines alternatives et complémentaires, mais aussi une solide formation médicale classique, et le droit, quand la nécessité se fait sentir, de prescrire à ses patients des médicaments sur ordonnance.

Imaginez que vous n’ayez plus la possibilité de consulter de médecin. Comment pourriez-vous être parfaitement serein lorsque votre thérapeute vous conseille un produit naturel… alors qu’il lui est de toute façon interdit de vous donner autre chose ?

Réciproquement, comment dormir sur ses deux oreilles lorsque vous vous présentez chez un médecin qui, après un rapide diagnostic, vous sort directement de son ordinateur une liste de médicaments, mais qui ne vous donne aucune indication particulière de choses à faire, nourriture à privilégier, compléments alimentaires à prendre pour vous rétablir et éviter de retomber malade ?

N’est-il pas évident que nous sommes faits de ce que nous mangeons et des influences de notre environnement (chaleur, soleil, humidité…) ? Comment croire que tout ce dont a besoin un corps malade, ce sont des produits chimiques pour aller mieux ?

Courte anecdote personnelle

J’ai de nombreuses fois dû emmener mes enfants chez le médecin parce qu’ils avaient mal aux oreilles. Le scénario fut toujours le même :

« Ah, c’est une grosse otite ». Puis sort de l’ordinateur une liste d’antibiotiques, antidouleur et gouttes, à acheter à la pharmacie d’à côté.

Jamais, c’est triste à dire, un médecin n’a cherché à m’expliquer ce qu’était, au fond, une otite, à part me dire qu’il s’agit d’une inflammation du tympan, ce qui n’explique rien du tout puisque le mot « otite » veut précisément dire, en latin, « inflammation du tympan »… Rien sur les causes. Aucune explication sur le fait que les otites les touchaient eux, mais pas moi (nous avions pourtant en général fait les mêmes activités). Pourquoi certains enfants et pas les autres ? Pourquoi l’oreille droite, et pas la gauche ?

Sans doute ces questions sont-elles compliquées. Mais ne pouvait-il pas, au moins, recommander des gestes simples permettant d’éviter que le problème ne se reproduise trop rapidement ? Par exemple, éviter des activités favorisant les otites chez les enfants fragiles ? Leur protéger les oreilles dans certaines circonstances ? Ou leur donner des vitamines pour booster leur système immunitaire ? Je suis convaincu qu’il y a des médecins qui donnent des conseils pratiques utiles à leurs patients mais, en ce qui me concerne, je n’en ai jamais reçu, du moins pas en consultation médicale. Je n’ai obtenu que des médicaments.

Des mots compliqués, qui gênent le dialogue

Vous noterez qu’il est très fréquent, en médecine, d’utiliser des mots dont le sens est simple mais qui, pour le novice, paraissent très compliqués.

« Docteur, c’est quoi une cardiopathie congénitale ? » « Eh bien ! c’est une maladie du cœur héritée de vos parents », ce qui est précisément, en latin et en grec cette fois, la signification des termes.

Mais cela n’explique rien au malade. Une fois qu’on lui a traduit en bon français le nom de la maladie, il n’en sait pas plus sur le pourquoi, le comment, ce qu’il faut faire et éviter de faire. Bref, aucune des réponses qui seraient intéressantes pour lui… Mais la plupart du temps, par politesse ou par peur de déranger, le patient préfère s’arrêter là.

De plus, seuls 10 % des médecins actuellement (selon une estimation vague, j’en conviens ; je suis preneur si quelqu’un a des chiffres précis) s’engagent activement dans une démarche de formation en dehors de l’Université.

Autrement dit, 90 % d’entre eux resteraient strictement dépendants des savoirs médicaux officiels, et n’éprouveraient dans leur pratique aucun besoin d’aller parfois chercher ailleurs des solutions. Il y a de quoi être inquiet.

Comprendre les médecins

D’un autre côté, il ne faut pas être naïf : le monde est si grand, les connaissances sont si vastes, la science progresse si vite, qu’il est illusoire de s’attendre à ce qu’une seule personne connaisse toutes les solutions.

C’est d’ailleurs la raison de l’actuelle spécialisation de la médecine – certains parlent d’hyperspécialisation – qui fait que votre sort en vient parfois à dépendre de plusieurs spécialistes qui peuvent à peine se comprendre entre eux tant leurs domaines sont différents. Avec le risque de médicaments contradictoires, par exemple un cardiologue donnant un médicament contre le cholestérol, et provoquant des troubles de mémoire, alors que le patient consulte par ailleurs un neurologue parce qu’il craint l’Alzheimer…

Pour la plupart des patients, le rêve d’être accompagné par un médecin qui maîtrise tout l’éventail des médecines est donc bien éloigné.

Il l’est d’autant plus que fleurissent sur Internet des blogs, des sites et des forums qui livrent en pâture des médecins et des thérapeutes dont le seul tort est d’avoir parlé trop ouvertement de leur intérêt pour les médecines alternatives.

C’est une forme de « police de la pensée » qui est redoutablement efficace. Car ces sites sont incontrôlables. Souvent gérés anonymement, ils peuvent ajouter le nom de toute personne à leur liste de prétendus « charlatans », à tout moment. Mêlant habilement le vrai et le faux, ils peuvent ruiner la réputation de n’importe qui.

Il est donc compréhensible que, malgré la poussée de l’intérêt du public, la majorité des médecins restent très prudents, pour éviter de se faire épingler. Créer des liens entre médecine conventionnelle et médecine naturelle Tous autant que nous sommes, nous aurons sans doute un jour besoin de la médecine conventionnelle. Ce sera alors à des médecins qui se seront engagés dans la voie académique, classique, que nous serons bienheureux de pouvoir nous adresser.

Votre médecin doit forcément être votre allié. Pour favoriser le dialogue avec lui, il est important de lui montrer que les médecines alternatives et complémentaires ne sont ni sectaires, ni farfelues, dans l’immense majorité des cas, et qu’il est profondément injuste de taxer le premier venu de charlatanisme parce qu’il s’y intéresse.

Un moyen efficace est tout simplement de montrer à votre médecin l’une de nos publications. Si vous êtes abonné, vous pouvez lui montrer un Dossier de Santé & Nutrition, un numéro d’Alternatif Bien-Être, ou encore un exemplaire de la Lettre du Dr Hertoghe. Bien entendu, il pourra être surpris si vous sortez cela pendant la consultation, et risque même de se sentir agressé. Mieux vaut donc attendre la fin de la consultation et lui demander poliment s’il connaît ces publications et si cela le dérangerait que vous lui en laissiez une copie.

Il est légitime qu’il se méfie car peu de publications dans ce domaine sont vraiment fiables. Mais les nôtres étant vérifiées minutieusement et toujours documentées scientifiquement, il est probable que, s’il prend la peine de n’y jeter ne serait-ce qu’un coup d’œil, votre médecin sera vivement intéressé.

C’est donc un puissant moyen de contribuer à ce que le dialogue se développe enfin entre médecines complémentaires et médecine conventionnelle.

C’est en tout cas, ce que souhaite la grande majorité des malades, et on ne peut que leur donner 100 % raison.

À votre santé !

Jean-Marc Dupuis

Les informations de cette lettre d’information sont publiées à titre purement informatif et ne peuvent être considérées comme des conseils médicaux personnalisés. Aucun traitement ne devrait être entrepris en se basant uniquement sur le contenu de cette lettre, et il est fortement recommandé au lecteur de consulter des professionnels de santé dûment homologués auprès des autorités sanitaires pour toute question relative à leur santé et leur bien-être. L’éditeur n’est pas un fournisseur de soins médicaux homologués. L’éditeur de cette lettre d’information ne pratique à aucun titre la médecine lui-même, ni aucune autre profession thérapeutique, et s’interdit formellement d’entrer dans une relation de praticien de santé vis-à-vis de malades avec ses lecteurs. Aucune des informations ou de produits mentionnés sur ce site ne sont destinés à diagnostiquer, traiter, atténuer ou guérir une maladie.

La Lettre Santé Nature Innovation est un service d’information gratuit de Santé Nature Innovation (SNI Editions). Pour toute question, merci d’adresser un message à contact@santenatureinnovation.com

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