Environnement Lançonnais

ITER : le bateau coule-t-il normalement ?

jeudi 25 octobre 2012 par Alain KALT (retranscription)

Déviation ITER dans la commune de Lançon de Provence

Selon Jean-Pierre Petit, ancien directeur de recherche au CNRS, spécialiste émérite de la physique des plasmas, le « soleil en éprouvette » ou « l’énergie illimitée » ne sont que des slogans destinés à faire croire au plus grand nombre, décideurs politiques inclus, que le projet ITER et le projet DEMO qui devrait lui succéder seront les centrales nucléaires de demain.

Principe succinct de la fusion nucléaire.

Photo prise dans la revue NEXUS N° 77 de novembre-décembre 2011.

Cette fusion est actuellement obtenue régulièrement dans des ITER de très petite dimension appelés « TOKAMAKs ». Ces machines existent depuis 1950 environ. La fusion nucléaire de deux atomes demande un apport d’énergie colossal pour se réaliser. L’énergie restituée n’est actuellement que de 65% environ dans les TOKAMAKS les plus grands (10 fois plus petits que les futurs ITERS). D’après les scientifiques, plus les TOKAMAKS sont grands plus l’énergie restituée est importante et devrait dépasser les 100%.

Mais il y a un problème.

La fusion dans les TOKAMAKS ressemble effectivement à celle du soleil et les slogans sont proches de la vérité, même trop proches car à l’instar de l’astre du jour les réactions produites ne sont pas toujours prévisibles et donc maîtrisables. Ces réactions imprévisibles dans le soleil sont appelées « éruptions solaires » et envoient vers la Terre des milliards de particules (le vent solaire) qui sont pour la plupart arrêtées par la ceinture magnétique (Van Allen) qui entoure notre planète. Lors de leurs sorties extravéhiculaires, les astronautes ne sont plus protégés par le magnétisme terrestre et le vent solaire est un des dangers auquel ils sont confrontés. Pour de plus amples informations sur le sujet, voie le site suivant :

http://fr.vikidia.org/wiki/Vent_solaire

Dans les TOKAMAKS, il se produit le même phénomène, et ces éruptions sont appelées « disruptions ». A ce jour, aucun ordinateur n’est assez rapide pour détecter le début d’une disruption et ainsi stopper cette soudaine turbulence d’énergie dans le plasma en fusion. Dans les TOKAMAKS, les conséquences sont mineures et le coût des réparations reste admissible. Dans ITER, rien n’est pour l’instant modélisé et les expériences menées dans les TOKAMAKS de dernière génération, TORE SUPRA et JET, ne peuvent servir de modèles.

Où en sommes-nous ?

- En résumé, à la demande de Michèle RIVASI, députée européenne, Jean-Pierre Petit a enquêté et aligne des arguments scientifiques. Il demande un débat public avec les responsables du projet et notamment avec Bernard Bigot, administrateur général du CEA (Commissariat à l’Energie Atomique). Il ne reçoit que des fins de non recevoir et l’argumentaire du CEA loin d’être scientifique et factuel vise à décrier Jean-Pierre Petit.

- Le programme prend donc un retard considérable et l’enveloppe financière prévue pour mener à bien ITER ne cesse d’augmenter.

- Des scientifiques de renom quittent le projet pour des motifs techniques.

- Nos élus ont des difficultés pour asseoir leur avis sur ce projet car la bataille entre scientifiques fait rage.

Pour en savoir plus, lire les articles de fond sur les revues NEXUS N°77, 78 et 82. ou se connecter au site de Jean-Pierre Petit :

http://www.jp-petit.org/NUCLEAIRE/I...


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