Environnement Lançonnais

La question de l’hydrogène comme carburant du futur (OVE)

samedi 16 avril 2016 par Alain KALT (retranscription)

En parallèle de sa table ronde organisée mardi dernier à la CCI de Paris Ile de France, sur le thème des énergies d’aujourd’hui et de demain dans les flottes automobiles, l’Observatoire du Véhicule d’Entreprise publie son nouveau cahier intitulé « L’hydrogène, carburant du futur ? ».

« Même s’il est généralement admis que le marché de masse n’est prévu qu’entre 2020 et 2030, il vaut mieux préparer dès aujourd’hui l’arrivée de la pile à combustible. Il faut bien voir que celle-ci n’est pas une concurrente de la voiture électrique à batterie, mais son prolongement pour augmenter l’autonomie. Elle peut doubler son rayon d’action : elle produit de l’électricité à bord et ne rejette que de la vapeur d’eau. Aujourd’hui, bien qu’il n’existe pas encore en France, le réseau de stations à hydrogène commence à être déployé à travers le globe », explique Bernard Fourniou, Président de l’OVE.

L’hydrogène, carburant du futur ?

Alors qu’il y a 140 ans, Jules Verne imaginait que l’hydrogène deviendrait un jour la principale source d’énergie utilisée par l’homme, il est, aujourd’hui, placé au cœur de la recherche et du développement des constructeurs automobiles mais aussi de l’aéronautique. En effet, l’hydrogène étant l’élément le plus abondant dans l’univers, son utilisation ouvre des perspectives alléchantes.

En outre, la pile à combustible, technologie plébiscitée par l’ensemble de l’industrie automobile, pour une rentabilité supérieure à celle de l’essence, possède l’immense avantage de n’émettre ni CO2 ni oxyde d’azote : la combustion d’un kilogramme d’hydrogène libère environ trois fois plus d’énergie que celle d’un kilogramme d’essence et ne produit que de l’eau.

« Ce vecteur énergétique pourrait arriver bien plus tôt que prévu en France puisque des avancées concluantes ont été réalisées par des constructeurs asiatiques. Le modèle de pré-série de Hyundai et le modèle à hydrogène chez Toyota marquent le démarrage de ce nouveau marché en 2015. », précise Bernard Fourniou.

En France, un carburant qui dérange ?

Il est vrai qu’en France, jusqu’en 2014, l’hydrogène n’était pas considéré comme un carburant d’avenir jusqu’en 2014. En effet, l’hexagone a pendant longtemps misé sur l’électricité. Ainsi, les technologies à l’hydrogène viennent concurrencer et souligner un peu plus chaque jour, les limites de la voiture électrique à batterie, dont on attendait tant, et sur laquelle avec l’hybride, les constructeurs français pensaient pouvoir s’imposer.

En outre, se pose la question des infrastructures. Si les bornes de recharge électrique sont progressivement installées sur tout le territoire, il n’existe que 300 stations à hydrogène (contre 230 000 stations-service).

Face à l’engouement international pour cette technologie, le gouvernement français met en place des groupes de réflexion, des missions pour étudier la technologie et son développement .

« Les freins à l’hydrogène identifiés par les acteurs économiques du secteur sont en train d’être levés et les avantages de cette énergie commencent à les faire réfléchir autour d’une mise en place d’infrastructures permettant un accès à l’hydrogène comme carburant assez rapidement », observe Bernard Fourniou.

Or, si en France, l’engagement des acteurs économiques semble timide, la R&D liée à l’hydrogène n’est pas l’exclusivité des constructeurs automobiles. En réalité, tout un écosystème, constitué de laboratoires, de producteurs d’énergie, ou encore d’équipementiers, gravite autour de ce sujet innovant

2015 : l’an 0 de l’hydrogène malgré des barrières à franchir !

Les autres pays, dont nos voisins européens, sont en avance sur la recherche et le développement de technologies fondées sur cette source d’énergie. En effet, les gouvernements impulsent des projets nationaux ou régionaux : plan national sur la mobilité en Allemagne, l’Hydrogen System Lab en Italie, partenariat public-privé au Royaume-Uni (UK H2 Mobility)….

Parallèlement, les constructeurs pénètrent progressivement les marchés en s’appuyant sur des moyens de communication à fort impact : tour du monde à l’hydrogène, intégration de modèles à hydrogène dans les jeux vidéo, participation de véhicules à hydrogène à des compétitions… Ces opérations contribuent à l’évolution des mentalités faisant petit à petit de l’hydrogène l’énergie de demain.

Si de nombreuses questions bloquent encore un développement massif des motorisations à hydrogène, il apparaît que les technologies sont prêtes et abouties. L’hydrogène fera son apparition d’ici quelques années, pouvant également servir de carburant à d’autres secteurs tels que l’aéronautique.

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